La victoire des vétéranes... mais aussi celle des jeunes
UTICA, New York | La bande de Marie-Philip Poulin s’est amusée à faire mentir les experts. Bien avant le début de la compétition, ceux-ci prédisaient la couronne aux favorites locales.
« On a entendu tout au long du tournoi qu’elles étaient plus jeunes, plus vites. On a compris ça assez rapidement ! Mais on s’est concentrées sur notre équipe et on est restées nous-mêmes », a expliqué Poulin.
« L’expérience dans des parties comme ça, c’est très important, a renchéri Ann-Renée Desbiens. Il y a eu plusieurs hauts et bas et on a réussi à capitaliser là-dessus. On est restées calmes et on a persévéré. On a réussi à compter avec deux secondes à faire à la pénalité [en prolongation] et je pense que l’expérience y est pour beaucoup. »
Les jeunes athlètes canadiennes ont été bien entourées par les vétéranes et jamais la panique ne s’est emparée du banc canadien. Au point que la recrue Julia Gosling a marqué et que c’est l’Albertaine de 22 ans, Danielle Serdachny qui a joué les héros.
« Elle a aussi bloqué son premier lancer du tournoi quelque temps avant », a tenu à préciser Erin Ambrose, qui a ouvert la marque et obtenu une mention d’aide sur le filet gagnant, tout comme Desbiens.
ENFIN L’HYMNE CANADIEN !
La gardienne québécoise l’avait dit la veille, elle ne voulait pas être obligée d’écouter l’hymne national américain sur la ligne bleue après une défaite crèvecoeur. Son voeu a été exaucé.
« Ça fait du bien de l’entendre [le Ô Canada]. Chanter ensemble, les bras autour de l’une de l’autre, c’est le sentiment que tu veux à la fin d’un tournoi. Tu joues pour des matchs comme ça, qui va d’un côté comme de l’autre. C’est un des matchs qui va fait vieillir très rapidement ! »
Ce triomphe vient en haut de la liste pour Desbiens en ce qui a trait aux émotions.
« Il est proche du top. Je me souviens d’une finale en 2015 en Suède qui avait été similaire. Mais cette fois, on a fini avec la victoire », a dit celle qui a sauté bien haut quand Serdachny a marqué.