Six ans de prison pour un pédophile récidiviste
Un « véritable voleur d’enfance », pédophile récidiviste et incestueux de 58 ans, devra purger une peine de six ans de pénitencier pour avoir agressé sexuellement sa petite soeur de 12 ans il y a plus de trois décennies.
« Un message clair doit être envoyé pour bien exprimer le caractère répugnant et odieux du crime d’inceste. L’abus sexuel des jeunes enfants est un fléau. Les tribunaux doivent faire savoir que ce type de crimes répugne notre société », a lancé hier le juge Serge Cimon au palais de justice de Laval.
Un ordre de la cour nous empêche de le nommer afin de protéger l’identité de sa victime.
En mai dernier, le résident de Brossard a été déclaré coupable d’inceste, d’incitation et de contacts sexuels, durant trois mois, sur sa petite soeur.
Les événements se sont produits à l’été 1989, alors que le jeune homme de 24 ans à l’époque était revenu vivre au domicile familial, à Laval.
OBJET SEXUEL
Celui qui aurait dû veiller sur sa petite soeur l’a plutôt incité à avoir des relations sexuelles avec lui à répétition, sans se soucier de ses refus.
« Le délinquant aura mis en oeuvre d’une façon égoïste et antisociale, le sabordage d’une jeune enfant de 12 ans, et ce, dans la démesure de ses pulsions sexuelles et à l’encontre de tout tabou », a-t-il insisté.
Puis, lorsque l’adolescente avait tenté de se confier à sa mère, cette dernière l’avait dissuadé, tout comme son frère, de porter plainte à la police pour préserver l’honneur de la famille.
Puis, en 2016, son agresseur a été reconnu coupable de crimes sexuels sur une jeune adolescente de 14 ans, en 2007 et 2008. Il s’agissait de la fille de sa conjointe.
Après avoir purgé sa peine de cinq ans d’incarcération, l’homme a envoyé un message vocal à sa soeur, lui disant avoir changé.
C’est à partir de ce moment qu’elle a trouvé le courage de le dénoncer.
« Pour le tribunal, le délinquant est véritablement un voleur d’enfance », a qualifié le magistrat, en soutenant que le récidiviste ne semblait pas avoir de remords sincères.
UN SOURIRE AVANT DE PARTIR
D’ailleurs, quelques instants après s’être fait nerveusement repasser les menottes aux poignets, le pédophile ne s’est pas gêné pour esquisser un sourire narquois à sa victime, visiblement émotive et ébranlée, en sortant de la salle d’audience.
Dans un rapport sexologique, il a été indiqué qu’il s’est déclaré toujours aux prises avec une attirance pour les jeunes adolescentes.
Le quinquagénaire a porté le jugement en appel.