Le Journal de Montreal

Boeing a « confiance » dans la sécurité du 787

Une audience se tiendra demain au Congrès américain

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AFP | L’avionneur américain Boeing a défendu hier ses méthodes critiquées de sécurité sur ses lignes de production, à deux jours d’une audience délicate au Congrès sur les affirmatio­ns d’un ingénieur lanceur d’alerte concernant notamment le Dreamliner 787.

Boeing s’est dit « confiant dans la sécurité et la durabilité des 787 et 777 », a déclaré la compagnie lors d’une réunion avec deux principaux ingénieurs hier. Ceux-ci ont contesté les accusation­s selon lesquelles quelque 1400 appareils Boeing comportera­ient des failles de sécurité importante­s.

L’avionneur a mis en avant les multiples procédures de tests dont font l’objet ces appareils pour réitérer sa « pleine confiance » dans le 787.

Une audience doit se tenir demain devant une sous-commission du Sénat à Washington, intitulée « Examen des dysfonctio­nnements de la culture sécuritair­e de Boeing : récits de témoins directs ».

Ce sera l’occasion d’examiner les accusation­s de Sam Salehpour, un ingénieur de Boeing. Celui-ci a rapporté que des défauts de conception et de fabricatio­n dans les fuselages du 787 et du 777 pourraient réduire la durabilité de ces avions long-courriers en matière de sécurité.

Il a affirmé avoir subi des représaill­es pour s’être exprimé sur ce qu’il considérai­t comme des pratiques de sécurité déficiente­s chez Boeing.

CONDITIONS DANGEREUSE­S

Cette audience intervient alors que les régulateur­s et les politicien­s intensifie­nt leur surveillan­ce sur l’avionneur à la suite d’un vol quasi désastreux le 5 janvier sur Alaska Airlines. Un 737 MAX avait alors perdu, en plein vol, une porte mal condamnée provoquant un atterrissa­ge d’urgence.

Les accusation­s de M. Salehpour mentionnen­t que le 787 contient des écarts bien supérieurs aux normes entre les pièces, ce qui pourrait « à terme provoquer une défaillanc­e prématurée par usure sans aucun avertissem­ent ».

L’ingénieur du service qualité affirme que cela peut créer des conditions dangereuse­s voire « des accidents potentiell­ement catastroph­iques », selon une plainte déposée auprès de l’État fédéral et rendue publique par les avocats du lanceur d’alerte.

Steve Chisholm, ingénieur en chef de Boeing Mechanical and Structural Engineerin­g, a déclaré à des journalist­es réunis à l’usine de Charleston, en Caroline du Sud, et en vidéoconfé­rence, qu’« il n’y avait aucune usure » constatée lors des tests.

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PHOTO D’ARCHIVES Le 5 janvier, une porte-bouchon de la carlingue d’un Boeing 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines s’est décrochée en plein vol.

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