L’équipe de l’heure dans la LHJMQ
Les Eagles du Cap-Breton n’ont perdu qu’une seule fois à leurs 16 derniers matchs
Si on vous demandait, sans regarder, de nommer l’équipe de la LHJMQ qui a remporté 15 de ses 16 derniers matchs, on se doute que vous nommeriez le Drakkar de Baie-Comeau ou les Voltigeurs de Drummondville. Ce serait un bel essai, mais on vous répondrait d’essayer à nouveau.
La réponse : les Eagles du Cap-Breton. L’équipe de Louis Robitaille n’a perdu qu’une seule fois depuis le 3 mars dernier.
Les Eagles ont conclu la saison régulière sur une séquence de neuf gains consécutifs, puis ont remporté six de leurs sept matchs en séries jusqu’ici, laissant échapper une rencontre en première ronde face à l’Océanic de Rimouski, qu’ils ont éliminé en cinq parties.
Ils mènent présentement leur série face aux Saguenéens de Chicoutimi deux victoires à zéro.
« On a commencé à vraiment jouer dans notre identité, a reconnu Robitaille, qui en est à une première saison derrière le banc des Eagles. Par contre, je ne m’en fais pas outre mesure avec ça. On ne prêche pas par excès de confiance en raison de notre fiche », a-t-il ajouté.
REVIREMENT DE SITUATION
Il n’en reste pas moins que la séquence que traversent les Eagles a de quoi de spécial. Avant d’entamer leur séquence de neuf victoires, les Eagles présentaient une fiche de 11-11 depuis le 1er janvier.
En y repensant, Robitaille a du mal à mettre le doigt sur un facteur ou un élément déclencheur en particulier pour expliquer la séquence.
Il en cite plutôt trois : d’abord, une période intense de février où une importante tempête de neige a paralysé la région du Cap-Breton.
« On ne pouvait pas pratiquer, certains joueurs étaient incapables de sortir de leur entrée. On était encabané et nos matchs étaient annulés. On ne savait pas quand ce serait reporté. La suite a été éreintante, mais je pense que cette pause nous a permis de recharger les batteries, mentalement. »
RETOUR IMPORTANT
Il mentionne ensuite l’ajout de Lucas Romeo, de Tomas Cibulka et de Charles-Antoine Lavallée lors de la période des transactions. Enfin et surtout, il cite le retour du vétéran de 20 ans Jacob Newcombe, qui, après avoir raté le début de la saison en raison d’un diagnostic de cancer, un lymphome non hodgkinien, est revenu au jeu le 18 janvier.
« C’est incroyable ce que nos joueurs ont traversé. D’apprendre dès le jour 1 du camp d’entraînement que ton leader, ton ami et coéquipier, un vétéran dans l’équipe, un gars qui aidait beaucoup les autres, était atteint d’un cancer, c’est difficile. De le voir débarquer sans ses cheveux à l’aréna, les joueurs avaient toujours ça en arrière-pensée. Son retour a ramené cette bonne humeur à l’interne. » Newcombe forme aussi un trio dangereux avec Cam Squires et Cam MacDonald. Squires est d’ailleurs le meilleur pointeur des séries jusqu’ici. Le choix de quatrième ronde des Devils du New Jersey de l’été dernier revendique 12 points en sept matchs.
« En début d’année, Cam est arrivé et il pensait peut-être qu’il était arrivé puisqu’il avait été repêché dans la LNH. J’aime beaucoup le déclic qu’il y a eu chez lui depuis les Fêtes. Il joue de la bonne façon et pas pour faire des points, mais pour progresser. C’est un gars qui a l’équipe à coeur. »