Des locaux fédéraux à la rescousse
Face à la crise du logement, le gouvernement veut loger des citoyens dans ses bureaux inoccupés
Vous pourriez bientôt habiter les locaux d’un ancien bureau de poste. Le fédéral se tourne vers ses propres terrains et édifices pour tenter de loger ses citoyens et de juguler la crise du logement.
Le budget Freeland a déjà choisi trois bureaux de poste québécois qui pourraient bientôt servir de logements à Montréal, à Québec et à Trois-Rivières.
Sept autres propriétés de Postes Canada au Québec sont aussi susceptibles d’être utilisées pour construire des logements, sans qu’on précise lesquelles pour l’instant.
La forme que prendraient ces logements reste toutefois à déterminer.
On envisage notamment de convertir des locaux de bureau de poste en habitations, de construire sur des terrains vacants de la société d’État ou encore d’ajouter des étages à un bureau existant.
La ministre des Finances, Chrystia Freeland, vise également la construction domiciliaire sur plusieurs terrains appartenant à la Défense nationale.
C’est le cas de deux adresses situées dans le coeur historique de la ville de Québec, près de la caserne Saint-Louis.
Le gouvernement Trudeau est sur la sellette depuis quelques années en matière d’habitations, le nombre de logements inoccupés étant en chute libre dans la plupart des grands centres tandis que le prix des loyers monte en flèche.
50 % DES BUREAUX VACANTS
Ottawa souhaite également sabrer ses locaux pour bureaux partout au pays, dont la moitié serait vacante ou sous-utilisée en raison du télétravail.
« Il ne s’agit pas là d’une utilisation efficace des ressources, surtout à un moment où le Canada est en proie à une pénurie de logements », explique le document du budget.
Le gouvernement évalue à 3 millions de mètres carrés la superficie dont il souhaite se départir au cours des prochaines années, l’équivalent de 368 terrains de football canadien.
Environ la moitié de cette superficie appartient au gouvernement, tandis que l’autre moitié est louée par ce dernier.
TAXER LES TERRAINS VACANTS
Là encore, Ottawa souhaite que ces locaux soient convertis en logements, notamment pour les étudiants.
Par ailleurs, dans l’objectif d’encourager la construction rapide de logements, le gouvernement Trudeau compte instaurer une nouvelle taxe sur les terrains vacants situés en zone résidentielle.
« Il est insensé que de bons terrains, bien situés, soient sous-utilisés », analyse le document budgétaire.