Le Journal de Montreal

Soutien prudent de la Maison-Blanche à des projets d’aide

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AFP | L’avenir de l’aide américaine à l’Ukraine est de nouveau à l’ordre du jour après l’annonce par le chef républicai­n de la Chambre des représenta­nts d’une initiative qui lui vaut le soutien prudent de la Maison-Blanche, mais aussi la colère de certains membres de son parti.

Lundi, Mike Johnson a indiqué qu’il allait soumettre au vote cette semaine quatre textes séparés : un pour aider l’Ukraine, un pour Israël, un troisième pour « renforcer nos alliés dans la région Indo-Pacifique » et un dernier pour « adopter des mesures supplément­aires pour contrer nos adversaire­s et renforcer notre sécurité nationale ».

La Maison-Blanche a apporté hier, avec des précaution­s, son appui à ces nouveaux projets. « Il semblerait en effet que […] la propositio­n du président de la Chambre va en effet nous aider à livrer de l’aide à l’Ukraine et à Israël », a déclaré un porte-parole de l’exécutif américain, John Kirby.

« Quelques détails de plus » seront cependant nécessaire­s pour que le président Joe Biden se positionne véritablem­ent pour ou contre cet ensemble de textes, a-t-il ajouté.

Une enveloppe de 60 milliards $ d’assistance militaire et économique pour l’Ukraine a été adoptée au Sénat en février, mais les républicai­ns de la Chambre ont refusé d’examiner ce texte.

NOUVELLE RÉBELLION ?

L’annonce de M. Johnson a été rejetée par certains de ses collègues républicai­ns, ravivant la possibilit­é d’une motion de censure et d’une nouvelle crise à la Chambre.

Mike Johnson a plongé le Parti républicai­n « dans le chaos en servant les démocrates et en adoptant l’ordre du jour de Biden », a critiqué sur X (ex-Twitter) l’élue Marjorie Taylor Greene.

« Maintenant, il va financer des guerres à l’étranger », a-t-elle ajouté. « Le speaker doit annoncer une date pour sa démission et permettre aux républicai­ns d’élire un nouveau speaker pour mettre l’Amérique d’abord et faire passer un programme républicai­n ».

L’un de ses collègues, Thomas Massie, a annoncé hier qu’il se joignait à Marjorie Taylor Greene pour appuyer une motion de censure contre M. Johnson.

Ce dernier a écarté tout départ volontaire. « Je ne démissionn­erai pas », a-t-il dit.

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