L’indépendance sans détour, ainsi est PSPP
Le chef péquiste est loin d’être un opportuniste. Il est un homme de conviction qui n’ajuste pas ses idées au gré des sondages pour diriger un gouvernement provincial.
Ses déclarations, lors du conseil général du Parti Québécois, quant à sa certitude qu’un troisième référendum se profile dans la prochaine décennie et que ce sera celui de la dernière chance ont fait dire aux partis d’opposition qu’il était un radical.
S’il n’avait pas affiché ses couleurs, les Tanguay et compagnie l’auraient accusé de mettre sous le tapis ses véritables intentions.
Les fédéralistes avaient déjà commencé à seriner que malgré la popularité du chef péquiste, l’indépendance ne recueillait que 36 % des voix dans les sondages.
Le travail de minage était déjà amorcé par les opposants ; PSPP a tout simplement entrepris l’opération déminage, car il porte un grand projet pour le peuple québécois.
POUR OU CONTRE
Plusieurs analystes reprochent au chef péquiste de mener campagne contre le Canada pour faire la promotion du pays Québec au lieu de se consacrer à ce que cela donnerait d’être un pays.
C’est omettre que dans les deux précédents référendums, les souverainistes ont fait campagne sur les entraves du fédéralisme et les avantages que nous procurerait l’indépendance.
On y retrouve un des fondements de la prise de décision : la balance des avantages et des inconvénients. Dans les choix qui seront faits, Lévesque et Parizeau avaient réalisé l’exercice.
LE SILENCE
On peut répéter que l’indépendance stagne à 35 %, il faut toutefois admettre qu’on n’en a pas vraiment parlé depuis deux décennies.
PSPP prend les moyens pour en discuter et la promouvoir. Le chemin ne sera pas sans obstacle et il refuse de se freiner lui-même.
Justin Trudeau voit l’indépendance du Québec comme un repli sur soi. Faudrait-il alors dissoudre le Canada sous prétexte que les pays sont des replis sur soi ?