Le fin stratège PSPP, l’élection et le référendum
Si des gens doutaient de la volonté de PSPP de tenir un référendum sur la souveraineté une fois élu, cela ne pourrait être plus clair.
Est-ce radical ? Non. Doutions-nous que Lévesque ou Parizeau tiendraient un référendum ? PSPP s’inscrit simplement dans le même narratif. Chaque fois que le PQ a formé un gouvernement majoritaire, il a proposé un référendum.
POURQUOI CETTE STRATÉGIE
À 36 % d’appuis pour l’indépendance, certains se demandent si le PQ ne fonce pas dans un mur, les fédéralistes jubilent.
Mais c’est un pari qui peut fonctionner. Comment ?
Premièrement, parler d’indépendance et de référendum pendant des années vise à normaliser l’enjeu. Cela permet d’éviter les élections de 2014 où les partis fédéralistes et des journalistes ont sauté sur des questions liées à l’indépendance, plaçant sur la défensive la cheffe du PQ.
Deuxièmement, Parizeau connaissait tous les contours du pays du Québec, il avait un plan de transition très élaboré. Or, il avait peu communiqué aux Québécois ce à quoi ressemblerait ce pays.
La stratégie de PSPP vise à rassurer les Québécois. Ce ne sera pas un saut dans le vide.
LES JEUNES
D’autre part, en regardant les chiffres de plus près, on se rend compte que la souveraineté reçoit l’appui d’à peine 33 % des 18-34 ans. Pour plusieurs fédéralistes, les jeunes seraient ailleurs.
Ces gens pourraient se réveiller avec un mal de tête. Il n’y a aucune raison de croire que les jeunes ne seront pas au rendez-vous comme en 1995 avec plus de 60 % d’appuis. Les moins de 45 ans n’ont pas voté en 1995, c’est donc normal que leur appui ne soit pas élevé en ce moment, on ne leur en a jamais vraiment parlé. Ils ont connu le PLQ suivi de la CAQ au pouvoir pendant un règne de presque 20 ans depuis 2003.
Il y a un potentiel de croissance réel qui pourrait créer un effet d’entraînement... disons que les souverainistes ont de quoi être emballés !