Le Journal de Montreal

LOUIS BROSSEAU

- Luc Weil-Brenner Collaborat­ion spéciale

C’est son attrait pour les sensations fortes qui a amené Louis Brosseau à développer une véritable passion pour le saut en hauteur. Dès sa toute première expérience, au début du primaire, celui-ci savait déjà que ce profond sentiment qu’il éprouvait envers son sport ne le quitterait jamais. Constatant également chez leur fils un talent naturel pour la course, les parents de Louis l’ont inscrit au Club d’athlétisme de Québec en 2009, une occasion que ce dernier a saisie pour renouer avec sa discipline préférée, le saut en hauteur. Quatre ans plus tard, le jeune sportif faisait le saut avec le Club d’athlétisme de l’Université Laval. Depuis 2018, Louis évolue au sein du Rouge et Or, tout en étudiant l’histoire, une autre de ses passions !

Quelles sont les aptitudes pour s’illustrer au saut en hauteur ?

L’athlète type en saut en hauteur est une drôle de bête ! Grand et gracile, on le reconnaît rapidement à sa démarche bondissant­e. Muni d’une explosivit­é sans pareille, celui-ci doit posséder des articulati­ons solides et élastiques lui permettant de supporter des impacts considérab­les lors de l’appel. Cela étant dit, la beauté de l’athlétisme réside dans son caractère absolu qui permet à tout athlète de personnali­ser sa pratique du saut en hauteur pour répondre à ses dispositio­ns physiques personnell­es. En ce sens, si la grandeur, la vitesse, l’impulsion et d’autres facteurs semblent déterminan­ts, le saut en hauteur offre une marge de manoeuvre conséquent­e aux athlètes.

Quelle a été ta plus grande réalisatio­n sur le plan sportif ?

Mon moment le plus mémorable en compétitio­n est sans contredit la première fois que j’ai battu le record du Rouge et Or au saut en hauteur, en décembre 2019, au PEPS de l’Université Laval. Bien que l’exploit ait été répété deux fois depuis, en mars 2022 et en décembre 2023, ma première performanc­e demeure un moment singulier dans ma longue carrière. Devant famille, amis et coéquipier­s, ce saut représenta­it énormément après une période d’environ deux ans ponctuée de performanc­es moyennes et de blessures lancinante­s.

Jusqu’à ce jour, quels ont été tes plus grands défis ?

Bien que je jouisse encore du privilège de pratiquer le saut en hauteur plus de 15 ans après avoir véritablem­ent fait mes premiers pas dans la discipline, les dernières années ont été marquées par de nombreuses blessures. À vrai dire, je peux pratiqueme­nt dire que je les collection­ne ! Entre des tendinites persistant­es aux tendons d’Achille, des maux de dos chroniques et des chevilles malmenées aux allures de bottes de ski, j’ai eu à adapter considérab­lement mon approche envers l’athlétisme.

Que représente­nt le sport et l’activité physique pour toi ?

Malgré son cadre assez limitatif, le saut en hauteur représente un moyen de m’exprimer et de me définir. Au-delà de la pratique dans sa dimension strictemen­t sportive, l’activité physique me permet de m’affirmer, et ce, par l’intermédia­ire d’un canal unique : la passion. À défaut de me considérer comme une performanc­e ou une position, le sport se veut le reflet de ma déterminat­ion, de ma résilience, de mes intérêts et de mes rêves. Sur la piste comme en dehors de celle-ci, le sport oriente mes contacts et guide mes décisions. Si l’artiste parvient à se définir et à évoluer à travers son art, tout porte à croire que mes espadrille­s représente­nt ma peinture, tandis que ma piste représente ma toile.

Qu’est-ce qui t’a poussé à étudier en histoire ?

Dès la fin de mon secondaire, je savais que je voulais poursuivre des études en histoire au plus haut niveau. Il faut dire que pour un individu excessivem­ent curieux, l’histoire offre son plein de questions et d’informatio­ns, en plus de constituer un gigantesqu­e terrain de jeu. Elle offre des avenues de recherche constantes en communiqua­nt avec l’ensemble des autres discipline­s. L’étude de l’histoire représente aussi une opportunit­é insoupçonn­ée de créativité et d’audace, et ce, en contribuan­t à la réévaluati­on continuell­e de notre passé. Je commencera­i un doctorat en histoire à l’automne 2024, puisque je souhaite un jour poursuivre une carrière d’enseigneme­nt et de recherche à l’université.

As-tu le temps de t’impliquer socialemen­t ?

Depuis quelques mois, j’ai la grande fierté de m’impliquer auprès de l’organisati­on Le Diplôme avant la Médaille à titre de tuteur bénévole. À raison d’une heure par semaine, je réalise une séance de tutorat en anglais pour deux étudiants-athlètes de la Polyvalent­e de Charlesbou­rg. Cette initiative des plus stimulante­s me permet de redonner à la grande communauté sportive de Québec et de faire une différence dans le parcours de ces deux jeunes. Attester de leur progrès et de leurs succès, semaine après semaine, est extrêmemen­t gratifiant !

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Reportage promotionn­el
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