Encore un drame pour la famille
Après son ex-conjointe il y a 15 ans, un grand-père a aussi perdu un petit-fils dans un incendie survenu mardi
Le malheur s’acharne sur le grand-père du jeune garçon de 12 ans qui a perdu la vie dans un incendie à Saint-Georges. Il a peine à croire qu’il est en train de revivre le même film d’horreur avec son « petit homme » qu’il y a 15 ans, lorsqu’il a perdu son ex-conjointe dans les mêmes circonstances.
« Ça fait remonter les mêmes émotions qu’à l’époque. C’est épouvantable », laisse tomber Serge Lefebvre, la gorge serrée par l’émotion.
Le violent incendie qui s’est déclaré mardi soir a réduit en poussière la maison que louait sa fille depuis plusieurs années.
Bien au-delà des dommages matériaux, c’est la vie de la famille qui a été complètement chamboulée en constatant que l’un des leurs est resté prisonnier du brasier.
« Quand j’ai appris ça, les deux bras m’en sont tombés et mes genoux ont plié », se souvient avec douleur le grand-père de Jean-Félix Coutu-Lefebvre, 12 ans, qui a péri lorsque la demeure s’est effondrée.
Il affirme éprouver énormément de peine pour sa fille, qui, selon des témoins du drame, hurlait à pleins poumons depuis l’extérieur de la maison alors que les flammes avalaient son fils tout juste adolescent.
« Elle est complètement dévastée, c’est le mot le plus fort que j’ai trouvé, mais il n’y a rien d’assez puissant pour décrire ce qu’elle vit. »
Il soutient d’ailleurs que la mère endeuillée reçoit tout l’appui nécessaire de la part de professionnels.
JOKES DE MONONCLE ET RÉPARTIE
Même s’il n’aura pas eu l’occasion de côtoyer son septième de 12 petitsenfants aussi longtemps qu’il l’aurait voulu, M. Lefebvre gardera de lui l’image d’un « petit bonhomme toujours de bonne humeur et qui avait le rire facile ».
« Il faisait beaucoup de jokes de mononcle et il avait réponse à tout. Je me souviendrai toujours de sa grande intelligence, de sa générosité et de son grand sourire. »
REPARTIR À ZÉRO
Alors que la famille recomposée se remet tant bien que mal de la tragédie, les cinq membres restants devront repartir à zéro.
« Ils ont vraiment tout perdu. C’est certain que ce qui fait le plus mal là-dedans, c’est la perte de notre beau Jean-Félix, mais le reste de la famille va devoir se reconstruire aussi et ils vont avoir besoin de support », fait valoir M. Lefebvre.
Sa nièce, Kassandra Guimond, a d’ailleurs lancé une campagne GoFundMe pour venir en aide à la mère, à son conjoint et aux trois enfants touchés directement par le drame.
« Ma cousine est une mère dévouée et aimante envers ses enfants. [...] La CroixRouge l’aidera certainement pour se remeubler, mais j’aimerais aussi qu’elle puisse offrir des funérailles comme il se doit à son fils », écrit-elle pour décrire la campagne de financement.
UN CORPS DANS LES DÉCOMBRES
Après une journée complète de recherches, la Sûreté du Québec aurait finalement réussi à localiser la dépouille de Jean-Félix Coutu-Lefebvre dans les décombres de la maison centenaire construite en bois et isolée au bran de scie et qui ne comptait pas de détecteur de fumée fonctionnel.
Pour l’instant, aucun élément ne laisse croire à un geste criminel.
L’enquête se poursuit pour faire la lumière sur les causes et les circonstances du brasier.