PSPP est « soupe au lait », affirme Drainville
Le chef du Parti Québécois avait quitté prématurément une commission parlementaire mercredi
Le départ soudain de Paul St-Pierre Plamondon durant une commission parlementaire à la suite d’un échange corsé avec le premier ministre démontre que le chef péquiste est « un petit peu soupe au lait », affirme le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.
La tension grimpe entre le Parti Québécois et la Coalition Avenir Québec. Depuis que le PQ monte dans les sondages, les attaques se multiplient contre le chef péquiste.
Mercredi, Paul St-Pierre Plamondon est parti avant la fin des crédits budgétaires du Conseil exécutif dans lesquels le chef du PQ pouvait questionner le premier ministre François Legault. Un exercice de transparence obligatoire.
En coulisse, des élus ont affirmé que le chef du PQ avait quitté, fâché, la salle de commission peu de temps avant. Les réponses que lui offrait le chef du gouvernement ne lui auraient pas plu.
À chaque question, M. Legault tentait de mettre en boîte Paul St-Pierre Plamondon en le plaçant devant des contradictions sur l’indépendance tirée de ses livres, publiés avant de devenir député.
Paul St-Pierre Plamondon questionnait le premier ministre sur les pouvoirs en immigration. Il se demandait si le premier ministre se rangerait également dans le camp du Oui si un référendum avait lieu.
Questionné sur l’attitude de Paul St-Pierre Plamondon, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a rigolé, signalant que le chef du PQ est peut-être un petit peu soupe au lait.
« Je remarque qu’il a parfois des réactions excédées, épidermiques. Écoutez, ça arrive. Moi, ça m’est déjà arrivé, a-t-il dit. Rappelons que Bernard Drainville avait quitté une commission parlementaire avec fracas, irrité des questions que lui posait la libérale Marwah Rizqy sur l’éducation.
Néanmoins, le premier ministre en a même ajouté une couche durant la période de questions hier à l’Assemblée nationale, lançant une pointe au chef péquiste.
« J’espère que le chef du Parti Québécois va rester jusqu’à la fin de la période de questions, pas trop fâché des réponses », a déclaré François Legault, à la suite d’une question sur le prix de l’essence.
PAS FÂCHÉ
Le chef péquiste a décidé d’en rire sur le réseau social X. « Après m’avoir qualifié de “radical”, “extrémiste”, “conservateur” et même “violent”, mes adversaires m’ont traité aujourd’hui de “soupe au lait”. Je suis finalement démasqué », a-t-il écrit.
La formation souverainiste assure d’ailleurs de son côté que Paul St-Pierre Plamondon n’est pas parti parce qu’il était fâché.