Le Journal de Montreal

Pour être certain de gagner 70 millions au Lotto Max

- Mario Dumont mario.dumont@quebecorme­dia.com

Gagner à la loterie est un rêve. Un rêve pour lequel beaucoup de gens vont dépenser toutes les semaines. L’espoir de changer de vie, de s’offrir un confort, une nouvelle auto, une grosse maison ou d’aider ses proches.

J’ai la désagréabl­e manie d’aimer les mathématiq­ues. Ce qui m’amène à la désagréabl­e tâche de vous annoncer la réalité plate. L’immense majorité des hommes et des femmes qui pigent toute leur vie dans leurs revenus modestes pour acheter de la loterie ressortent avec de lourdes pertes.

Seule une petite minorité de gagnants de gros lots font exception. Leur histoire est belle à raconter (et parfois pas). Mais on oublie à quel point ils sont rares, ceux qui ont la chance de sauter de ce côté de la clôture.

Au Lotto Max, vous avez une chance sur plus de 33 millions de gagner le gros lot. C’est 150 fois moins probable que d’être frappé par la foudre l’été prochain !

SÛR DE GAGNER

Voilà pourquoi j’ai travaillé sur un modèle qui vous assure de gagner à 100 %. Je propose la même discipline d’investisse­ment chaque semaine, je rapetisse le gros lot, je demande un peu de patience, mais je garantis un résultat qui peut paraître alléchant.

Prenons une personne qui investit 20 $ par semaine dans la loterie. Je suggère d’ouvrir un compte de placement sans frais de transactio­n et de se créer un REER ou un CELI. Je m’adresse à la majorité qui n’atteint pas les cotisation­s maximales.

On investit donc le 20 $ par semaine dans ce compte. Je suggère un scénario où on garde les choses simples. On investit dans les indices boursiers. La moitié au Canada dans le TSX qui représente les grandes compagnies canadienne­s et l’autre moitié dans le S&P 500 qui inclut les plus grandes compagnies américaine­s.

Dans le dernier demi-siècle, le S&P a offert un rendement moyen de 11,8 % et le TSX, de 9,2 %. La moyenne des deux : 10,5 %. Imaginons que sur une période aussi longue, le passé soit garant du futur.

Vous commencez à 25 ans. À votre retraite, 40 ans plus tard, vous aurez... 649 000 $ dans ce compte ! Pas pire gros lot, non ?

UNE TAXE

La loterie est une taxe. Selon des modèles de probabilit­és mathématiq­ues solides, on vend des billets en connaissan­t à quelques virgules près le pourcentag­e de l’argent qui sera retourné au gagnant.

Par exemple, dans le cas du Lotto, ce « taux de retour théorique » est de 48 %. L’autre 52 % va un peu au détaillant, un peu plus aux frais de fonctionne­ment de Loto-Québec et le plus gros au ministre des Finances. Oui, au ministre des Finances comme toute autre taxe. Un de mes profs d’économie appelait cela une taxe sur l’espoir...

Cette réflexion étant amicalemen­t partagée, je n’ai rien contre la loterie si vous en avez les moyens et que le billet met du piquant dans votre vie. Et bonne chance !

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La loterie est avant tout une taxe, une taxe volontaire

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