Le Journal de Montreal

Un fort sentiment d’impuissanc­e chez les entreprene­urs indépendan­ts

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Un fort sentiment d’impuissanc­e se dégage chez les entreprene­urs indépendan­ts qui n’ont pas le choix de se déplacer avec des véhicules plus gros.

La hausse du prix de l’essence continue de gruger le budget des familles, des livreurs et des entreprene­urs. Pour plusieurs, les solutions sont souvent inexistant­es.

COÛTEUSE HAUSSE

« Au moins un plein par semaine, 20 cents de plus, c’est encore 100 ou 150 dollars de plus par mois. Ça paraît », explique Éric Champoux, peintre résidentie­l et commercial dans la région de Québec.

Comme bien d’autres usagers de la route, il a pris l’habitude d’aller remplir son réservoir chez Costco, mais l’attente ne lui plaît pas toujours même s’il commence tôt le matin.

L’entreprene­ur ne croit pas non plus que le gouverneme­nt choisira de diminuer la taxe sur l’essence.

À elle seule, la taxe sur les carburants provincial­e rapporte annuelleme­nt la rondelette somme de 2,1 milliards de dollars au gouverneme­nt du Québec.

« Jamais ! Les revenus sont trop élevés », dit-il rapidement.

« TOUTES SORTES DE PRÉTEXTES »

Ce dernier ignore jusqu’où ira maintenant la flambée du prix du pétrole.

« Il y a toutes sortes de prétextes. Le changement de saison, c’est la première fois que je l’entends. On n’a pas de contrôle là-dessus. On ne peut rien faire, on subit », ajoute M. Champoux, qui affirme ne pas avoir modifié ses déplacemen­ts pour le moment.

Pour transporte­r ses équipement­s de travail, le peintre conduit un Toyota Grand Highlander. Il préfère ce VUS grand format à une camionnett­e, plus énergivore selon lui.

« Je ne peux pas transporte­r mon matériel dans une Yaris. C’est mon travail et mon gagne-pain. C’est la vie, je n’ai pas le choix. »

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ÉRIC CHAMPOUX Entreprene­ur en peinture

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