Un fort sentiment d’impuissance chez les entrepreneurs indépendants
Un fort sentiment d’impuissance se dégage chez les entrepreneurs indépendants qui n’ont pas le choix de se déplacer avec des véhicules plus gros.
La hausse du prix de l’essence continue de gruger le budget des familles, des livreurs et des entrepreneurs. Pour plusieurs, les solutions sont souvent inexistantes.
COÛTEUSE HAUSSE
« Au moins un plein par semaine, 20 cents de plus, c’est encore 100 ou 150 dollars de plus par mois. Ça paraît », explique Éric Champoux, peintre résidentiel et commercial dans la région de Québec.
Comme bien d’autres usagers de la route, il a pris l’habitude d’aller remplir son réservoir chez Costco, mais l’attente ne lui plaît pas toujours même s’il commence tôt le matin.
L’entrepreneur ne croit pas non plus que le gouvernement choisira de diminuer la taxe sur l’essence.
À elle seule, la taxe sur les carburants provinciale rapporte annuellement la rondelette somme de 2,1 milliards de dollars au gouvernement du Québec.
« Jamais ! Les revenus sont trop élevés », dit-il rapidement.
« TOUTES SORTES DE PRÉTEXTES »
Ce dernier ignore jusqu’où ira maintenant la flambée du prix du pétrole.
« Il y a toutes sortes de prétextes. Le changement de saison, c’est la première fois que je l’entends. On n’a pas de contrôle là-dessus. On ne peut rien faire, on subit », ajoute M. Champoux, qui affirme ne pas avoir modifié ses déplacements pour le moment.
Pour transporter ses équipements de travail, le peintre conduit un Toyota Grand Highlander. Il préfère ce VUS grand format à une camionnette, plus énergivore selon lui.
« Je ne peux pas transporter mon matériel dans une Yaris. C’est mon travail et mon gagne-pain. C’est la vie, je n’ai pas le choix. »