Quand les wokes trouvent les wokes trop wokes !
Quand les gens vous disent qu’il n’y a que les chroniqueurs de Québecor qui s’inquiètent des dérapages wokes, ne les croyez pas !
Aux États-Unis, un journaliste de gauche, d’un média de gauche, vient de publier un texte ravageur qui affirme que ses collègues journalistes sont rendus... trop à l’extrême gauche ! Qu’ils sont devenus des militants obsédés par la race et le genre ! Qu’ils ne sont plus objectifs !
UNE CHAÎNE DE MONTAGE WOKE
Uri Berliner a été journaliste-réalisateur pendant un quart de siècle à NPR (National Public Radio), la radio progressiste par excellence. Il vient de publier dans Free Press, un texte qui dénonce les dérives et les dérapages « Équité, diversité et inclusion » de NPR.
NPR était « ouverte et curieuse » mais elle est rendue « militante et donneuse de leçons », dit Berliner. Le plus gros problème : l’absence de diversité de points de vue. Alors qu’avant NPR représentait des opinions des conservateurs et des progressistes, des démocrates ET des républicains, elle penche maintenant seulement d’un côté.
« Il existe un consensus tacite sur les histoires que nous devrions couvrir et sur la manière dont elles devraient être formulées. Une histoire après l’autre sur des cas de racisme présumé, de transphobie, de signes de l’apocalypse climatique, d’Israël faisant quelque chose de mal et de la menace désastreuse des politiques des républicains. C’est presque comme une chaîne de montage. »
J’avais l’impression qu’il parlait de certains médias québécois !
Uri Berliner écrit aussi : « Nous avons abordé la guerre entre Israël et le Hamas et ses répercussions dans les rues et les campus à travers le prisme “intersectionnel” qui est passé des salons universitaires aux salles de rédaction. Oppresseur contre opprimé. Cela signifiait mettre en lumière les souffrances des Palestiniens à presque chaque instant tout en minimisant les atrocités du 7 octobre, en négligeant la façon dont le Hamas met intentionnellement les civils palestiniens en péril et en accordant peu de poids à l’explosion de la haine antisémite dans le monde. »
Au sujet de la mort de George Floyd, Berliner écrit qu’au lieu de se demander si le racisme systémique existait, les patrons de NPR le tenaient pour acquis et s’auto flagellaient de leur « privilège blanc » et de leurs « biais inconscients ».
Les questions de race et d’identité sont devenues des obsessions.
« Les journalistes devaient demander à toutes les personnes interviewées quels étaient leur race, leur sexe et leur origine ethnique (entre autres questions) et devaient les saisir dans un système de suivi centralisé. Nous avons suivi des séances de formation sur les préjugés inconscients. [...] Des dialogues mensuels ont été proposés aux “femmes de couleur”, aux “hommes de couleur” et aux personnes de couleur non binaires. »
Il affirme que des groupes d’employés militants ont dicté ce qui pouvait être dit en ondes, comme l’interdiction de parler de « sexe biologique ».
DE LA LECTURE POUR NOS AMIS
Berliner vient de démissionner de NPR.
Le très sérieux Financial Times dit : « Tous les journalistes devraient lire son texte », qui est « une mise en garde sur la façon dont une idéologie distortionne les valeurs journalistiques et s’aliène le public ».
Peut-être que nos amis du Devoir, de Radio-Canada et de La Presse, etc. devraient le lire !
À quand un journaliste québécois qui dénoncera les dérives idéologiques et le militantisme woke de son entreprise de presse ?