Le Journal de Montreal

Cournoyer aurait aimé jouer pour St-Louis

- Felix Seguin

Yvan Cournoyer est le plus vieux capitaine du Canadien qui est toujours parmi nous. En novembre dernier, le célèbre no 12 du Tricolore a fêté son 80e anniversai­re de naissance.

« La santé est bonne. J’essaie de rester en forme. À mon âge, on sait à quelle heure on va se coucher, mais on ne sait pas à quelle heure on se lève », m’a-t-il dit à la blague lorsqu’on s’est parlé mardi avant-midi.

Surnommé le « Roadrunner », M. Cournoyer suit toujours attentivem­ent les performanc­es de l’équipe pour laquelle il a joué pendant 16 saisons de 1963 à 1979. « On a du caractère, on a un excellent premier trio et les joueurs donnent un bon spectacle. »

Au cours de sa carrière, Cournoyer a raté seulement une fois les séries éliminatoi­res (1970). Cette année, les Canadiens sont exclus du tournoi printanier pour une troisième année de suite, une cinquième fois en sept ans et une sixième fois lors des neuf dernières années.

« C’est dur, m’a indiqué Cournoyer tout en souriant. Je travaille maintenant pour l’équipe comme ambassadeu­r. J’ai gagné 10 coupes Stanley comme joueur et j’aimerais en avoir une 11e, mais je suis conscient des réalités d’aujourd’hui. »

Il a d’ailleurs une recommanda­tion pour améliorer l’équipe. « Il va falloir ajouter un peu de poids. Ça va prendre de la pesanteur en avant pour jouer contre les grosses équipes », tout en précisant qu’il apprécie le travail de Jeff Gorton et Kent Hughes. « Ils sont très accessible­s, on peut leur parler et ils sont très respectueu­x des anciens. »

« UN GARS EXCEPTIONN­EL »

M. Cournoyer est aussi très impression­né par l’entraîneur-chef Martin St-Louis. « J’aurais aimé jouer pour Martin St-Louis », m’a-t-il dit sans hésiter. « Quand il parle, il ne parle pas pour rien. Il respecte ses joueurs et ses joueurs le respectent. Parfois, il vient nous voir dans le salon des anciens. C’est vraiment un gars exceptionn­el. »

M. Cournoyer a tenu à ajouter ceci au sujet de St-Louis : « Il est sincère et honnête et quand il a quelque chose à dire, il le dit bien », précise-t-il, lui qui a été dirigé à Montréal par Toe Blake, Claude Ruel, Al MacNeil et Scotty Bowman.

Comme ancien capitaine (1975 à 1979), Cournoyer porte aussi une attention particuliè­re au capitaine de l’édition actuelle, Nick Suzuki. « Je lui parle souvent. Il fait un excellent travail comme capitaine. Il est poli, il parle bien et il est un bon exemple sur la glace pour ses coéquipier­s. »

Lors de notre conversati­on, j’ai aussi fait remarquer à M. Cournoyer que son style de jeu ressemblai­t à celui de Cole Caufield. « Oui, je me retrouve en lui », a-t-il reconnu.

CONSEIL À CAUFIELD

Cournoyer a même prodigué un conseil à Caufield afin de permettre à ce dernier de connaître davantage de succès. « Je trouvais qu’il restait souvent sur le bord de la bande en zone offensive et je lui ai conseillé de s’impliquer plus souvent devant le filet. » Cournoyer a ajouté : « Caufield est plaisant à regarder jouer. Il s’améliore défensivem­ent, son jeu est plus complet et il va s’améliorer encore. Il va devenir tout un joueur. »

Encore à ce jour, Yvan Cournoyer est l’un des meilleurs joueurs dans l’histoire des Canadiens. Il occupe notamment le quatrième rang pour les buts (428) après Maurice Richard, Guy Lafleur et Jean Béliveau. Cournoyer a été intronisé au Temple de la renommée en 1982.

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 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Yvan Cournoyer, qui a remporté 10 coupes Stanley avec le Canadien, est photograph­ié devant une photo de sa dernière conquête du précieux trophée en 1979.
PHOTO D’ARCHIVES Yvan Cournoyer, qui a remporté 10 coupes Stanley avec le Canadien, est photograph­ié devant une photo de sa dernière conquête du précieux trophée en 1979.

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