Un père voyeur filmait les amies de sa fille aux toilettes

Un père de Vaudreuil-Dorion qui avait placé pendant plusieurs années des caméras cachées dans les salles de bain de sa maison afin de filmer les amies de sa fille a été coincé lorsque celle-ci a trouvé par hasard une clé USB contenant des vidéos incriminantes.

Le 6 mars dernier, la fille de l’accusé et son amie ont pris l’initiative de regarder ce qui se trouvait sur la clé qu’elles ont trouvée en fouillant dans le garage de la résidence familiale en pleine nuit.

Elles ont alors découvert des vidéos prises par des caméras cachées dans les deux salles de bain de la maison entre 2015 et 2021.

L’adolescente de 16 ans est allée réveiller sa mère, qui s’est précipitée à un poste de police pour dénoncer son conjoint.

VIDÉOS CLASSÉS PAR VICTIME

L’homme de 50 ans, que nous ne pouvons nommer en raison d’un ordre de la cour visant à protéger l’identité des victimes, a été arrêté par les agents de la Sûreté du Québec le lendemain matin.

Les policiers ont saisi la clé USB, sur laquelle ils ont découvert 72 vidéos captées dans les salles de bain de la résidence, classées par nom de victime.

Sur les vidéos, il est possible de voir des mineures sur la toilette, en train de prendre une douche ou de se changer.

Les angles de caméras changent selon les vidéos et la qualité de celles-ci s’améliore avec les années, signe que l’accusé s’est procuré de meilleurs appareils.

Jusqu’à présent, les enquêteurs ont réussi à retrouver neuf victimes, la plupart des amies de la fille de l’accusé. La plus jeune avait neuf ans au moment des vidéos.

Certaines personnes n’ont pas pu être identifiées à ce jour. L’enquête de l’équipe du module technologique de la Sûreté du Québec n’est toutefois pas terminée dans ce dossier, ce qui pourrait mener à l’ajout de chefs d’accusation.

« Il s’agit d’un cas plutôt rare », a récemment précisé la procureure de la Couronne, Me Kim Émond, au moment de relater les faits au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.

PRÈS DE 50 000 CAPTURES EFFACÉES

L’accusé, qui est détenu depuis son arrestation, a plaidé coupable à des accusations de production et de possession de pornographie juvénile ainsi que de voyeurisme.

En effet, en plus d’avoir posé des caméras cachées dans ses salles de bain, il en avait installé dans sa chambre à coucher, où il a capté ses relations sexuelles avec sa femme, sans son consentement. Près de 30 vidéos ont été retrouvées sur la clé USB.

Les policiers ont aussi pu mettre la main sur 49 500 captures de vidéos de surveillance qui avaient été supprimées de la clé.

Le quinquagénaire, qui est sans antécédents judiciaires, sera de retour à la cour en juin prochain. D’ici là, un rapport présentenciel avec un volet sexologique devra être confectionné.