Le Québec n’a plus de ministre de l’Environnement
Alors que les extrêmes climatiques affectent de plus en plus nos vies, que les caribous et d’autres espèces se meurent, que la qualité de l’air et de l’eau est menacée, où est le ministre de l’Environnement du Québec ?
Benoit Charette est une très gentille personne pleine de bonnes intentions. Mais malgré son titre, il n’agit pas en ministre de l’Environnement.
François Legault et Pierre Fitzgibbon l’ont mis au service d’une économie toxique.
Au lieu de protéger, il donne des permis de polluer.
Quand un règlement ne fait pas l’affaire d’une industrie, il le modifie.
Comme à Rouyn-Noranda pour l’arsenic, le plomb et 83 autres polluants. C’est Glencore qui fait la loi.
Comme avec Northvolt. Il change les règles pour lui éviter un BAPE.
Trop de nickel dans l’air de Québec ? Il modifie la norme.
Benoit Charette a aussi autorisé la destruction de nombreux milieux naturels, particulièrement des milieux humides dans le sud du Québec. Ces écosystèmes jouent pourtant un rôle essentiel dans la biodiversité, la résilience climatique et ultimement notre santé.
DÉRESPONSABILISATION
Cette semaine, le ministre Charette demandait à la population de baisser ses attentes concernant son plan de réduction des émissions de GES.
Pas étonnant, elles augmentent au lieu de baisser !
Et ce gouvernement a le culot de nous dire qu’en 2030, on atteindra nos cibles !
Au lieu de mettre en place une architecture qui ferait en sorte que les choix les plus écologiques seraient aussi les plus faciles à poser et les moins chers pour tous, ce gouvernement encourage l’étalement urbain, le tout à l’auto et le tout à la poubelle comme mode de vie.
Ainsi, pendant que les transports en commun se meurent, 1,7 milliard de dollars dorment dans les coffres du Fonds d’électrification et de changements climatiques.
Le transport est pourtant le secteur qui émet le plus de GES au Québec. C’est là où on devrait agir avec le plus d’ambition.
LE DÉNI COMME STRATÉGIE
Parce que ce qu’on ne sait pas ne nous dérange pas, de moins en moins d’inspections environnementales sont faites sur le terrain.
Ces dernières ont diminué de 27 % depuis l’arrivée au pouvoir de la CAQ. Tant pis pour les impacts de la pollution de l’air et de l’eau sur notre santé.
On se base sur les données transmises par l’industrie !
Ainsi, malgré les discours peinturés en vert, ce gouvernement n’a que faire de son ministre de l’Environnement. Il lui a d’ailleurs retiré toute autorité sur les politiques énergétiques du Québec.
Nos choix énergétiques sont pourtant au coeur de la crise climatique. C’est un vaste chantier pour la sobriété énergétique, mais aussi matérielle dont on aurait le plus besoin. Mais de ça, on ne parle pas.
JOUR DE LA TERRE
Cette fin de semaine et lundi, des marches et de nombreuses activités auront lieu pour le Jour de la Terre. Envoyons un message clair : on a besoin d’un vrai ministre de l’Environnement !