La hausse du prix de l’essence les pousse vers l’électrique
C’est ce qu’on a pu constater, hier, lors du Salon du véhicule électrique de Montréal
« Ça m’écoeure de voir le gaz à ce prix-là. C’est pour ça que je suis ici aujourd’hui pour regarder les électriques », confie Renauld Dumas venu au Salon du véhicule électrique de Montréal (SVEM) qui ouvrait ses portes hier au Stade olympique.
« Je n’avais pas idée de venir ici pantoute, mais hier ça m’a donné un choc. C’est le bout du bout. Ça me fait surtout de la peine pour les jeunes », explique le menuisier à la retraite de 71 ans, en faisant référence à la hausse spectaculaire du prix de l’essence.
« Ça m’a fait changer d’idée hier, et quand je change d’idée, ça va vite », poursuit-il d’un air découragé.
Comme lui, de nombreux visiteurs du Salon étaient encore sous le choc de l’explosion de 20 cents du prix de l’essence hier.
Plus tôt en journée, le directeur de cabinet du premier ministre, Martin Koskinen, n’avait pas hésité à commenter la une du Journal, qui rapportait que les récentes hausses du prix de l’essence allaient saigner le portefeuille des Québécois.
PAS FACILE EN RÉGION
Croisé au Salon, Patrick Carbonneau, un ancien concessionnaire automobile de l’Abitibi, était ambivalent.
« Les véhicules électriques ne peuvent souvent pas passer le parc De La Vérendrye en raison de l’autonomie basse », souffle-t-il.
« C’est l’isolement. C’est sentir que l’on est limité. On sent que l’on ne peut pas sortir de la région », ajoute-t-il.
À côté de lui, Luc Belhumeur, professeur retraité qui conduit une Tesla depuis cinq ans, était au contraire charmé par son bolide et disait qu’il ne reviendrait pour rien au monde à la voiture à essence.
« Je suis allé aux chutes du Niagara à partir de l’Estrie, et ça s’est super bien déroulé. Je n’ai eu aucun problème », partage-t-il.
PLUS DE 60 MODÈLES
Pas moins de 60 modèles, 23 marques, 80 véhicules en essais routiers… la 7e édition du Salon du véhicule électrique de Montréal (SVEM), qui se déroule les 19, 20 et 21 avril au Stade olympique de Montréal, fait déjà courir les foules.
Au Salon, les Québécois pourront conduire en primeur le Fisker Ocean, la Polestar 3, la Tesla Model 3 ou la Fiat 500e.
En conférence de presse hier, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a annoncé une aide de 3,3 M$ à Propulsion Québec « pour soutenir le développement d’un service de livraison écoresponsable » pour un projet de 7,9 M$ avec Nationex.
Le projet pilote servira à amasser des données pour mieux comprendre ce tournant de l’industrie.
Le secteur des transports compte pour 43 % des émissions de GES au Québec.
« JE N’AVAIS PAS IDÉE DE VENIR ICI PANTOUTE, MAIS HIER, ÇA M’A DONNÉ UN CHOC. C’EST LE BOUT DU BOUT. » – Renault Dumas, visiteur au Salon du véhicule électrique de Montréal