CAQ : « Sortez-moi d’ici ! »
Chers députés de la CAQ, bienvenue dans la jungle de la politique québécoise.
Au cours des prochains mois, vous devrez traverser toutes sortes d’épreuves et relever une série de défis qui testeront votre endurance et votre ténacité.
Vous devrez avaler les couleuvres de la troisième voie !
Marcher sur un fil de fer tendu entre Québec et Ottawa !
Résister au grenouillage! Voir s’il n’y a pas anguille sous roche dans le dossier de la filière batterie !
Parfois, vous aurez l’impression d’être faits comme des rats !
Vous aurez le cafard ! Vous vous sentirez prisonniers d’un panier de crabes !
Mais n’oubliez pas, si vous sentez que la pression est trop forte, vous pourrez, à tout moment, faire comme le député d’Arthabaska et crier :
« SORTEZ-MOI D’ICI !!!!! »
JETER L’ÉPONGE
« When the going gets tough, the tough get going », disent les anglos.
Quand la situation se corse, les durs persévèrent.
Facile de faire de la politique quand tu trônes au sommet des sondages. Tu nages le vent dans le dos, porté par la ferveur populaire.
C’est quand le vent tourne et qu’il te souffle en pleine face que ça devient compliqué.
Quand ton embarcation prend l’eau, et que toutes tes énergies passent à vider ton canot plutôt qu’à ramer.
C’est là qu’on voit qui sont « les vrais ».
Joëlle Boutin a crié « Sortez-moi d’ici ! »
Éric Lefebvre aussi. Qui sera le prochain ? Pas facile de manger des fèves et du riz et de dormir dans un lit de fortune entouré d’opposants crieurs quand hier encore tu logeais dans un quatre étoiles.
On regarde les caquistes aller ces temps-ci, et on a l’impression de regarder l’émission dominicale animée par Jean-Philippe Dion et Alexandre Barrette.
On se demande si Bernard Drainville, Eric Girard et France-Élaine Duranceau réussiront à passer au travers.
Surtout que plus on se rapprochera du rendez-vous électoral, plus le degré de difficulté augmentera.
Vous avez frissonné lorsqu’on a enterré Éric Caire avec les serpents à sonnette de SAAQclic ?
Vous avez fermé les yeux quand on a fait subir le supplice de la goutte du troisième lien à Geneviève Guilbault ?
Vous avez tremblé lorsqu’on a envoyé François Legault quémander de nouveaux pouvoirs à Ottawa, et qu’il est revenu les mains vides et le nez en sang ?
Vous n’avez encore rien vu!
UNE ÉPREUVE TERRIBLE
Si j’en crois mes informateurs, au cours des prochaines semaines, on obligera François Legault à affronter sa plus grande peur et à faire ce qu’il déteste le plus au monde.
Porter l’uniforme de Capitaine Canada !
Oui !
Lui, l’ancien souverainiste pressé ! Le nationaliste derrière le Panier bleu et les Espaces bleus !
Il devra porter fièrement le rouge afin de protéger son campement de la terrible tribu des Soupe-aulait, une bande de séparatistes radicaux et violents désireux de venger leurs ancêtres qui ont été déportés et exécutés par des trafiquants britanniques !
Le spectacle, paraît-il, est dur à voir.
M. Legault, me dit-on, a de la difficulté à retenir ses larmes quand il enfile l’uniforme marqué d’une grosse feuille d’érable, sous les applaudissements d’André Pratte…
Qui sera le dernier caquiste ?
Qui restera debout quand tous les autres seront partis ?
Restez à l’écoute !