« Pedro » toujours aussi populaire auprès des partisans
L’ancien lanceur Pedro Martinez était sans doute le joueur le plus populaire auprès des nostalgiques des Expos, samedi à Laval, lors du gala Expos Fest. Distribuant les autographes, il a montré sa bonne humeur habituelle.
Au moment de s’adresser à la foule réunie à l’Embassy Plaza, il a toutefois voulu détourner les projecteurs vers ses coéquipiers présents de l’édition 1994 des Expos, mais surtout vers son ancien gérant Felipe
Alou.
« D’être passé par Montréal a probablement été pour moi la chose la plus fantastique qui me soit arrivée, a reconnu Martinez. Pendant ces quatre années [de 1994 à 1997], j’ai passé de bons moments avec tous ces coéquipiers qui étaient des frères pour moi. Ils ont rendu possible mon succès, mais par-dessus tout, c’est Felipe [Alou] qui a fait de moi la personne que je suis, avec tous ses conseils. Il a été un père supplémentaire et la personne la plus importante dans ma carrière. »
TROUVER SA VOIE
Maintenant âgé de 52 ans, Martinez aura remporté trois fois le trophée Cy Young au cours de sa carrière, d’abord dans la Nationale avec les Expos en 1997, puis deux fois dans l’Américaine avec les Red Sox de Boston, en 1999 et en 2000. Gagnant d’une Série mondiale avec les Red Sox, en 2004, il a été intronisé au Temple de la renommée du baseball, en 2015. Or, aussi talentueux soit-il, Martinez n’était pas le plus facile à diriger à ses débuts.
«J’ai eu une relation qui mêlait l’amour à la frustration avec Pedro, a décrit honnêtement l’ancien entraîneur des lanceurs Joe Kerrigan, qui a oeuvré auprès de l’artilleur dominicain à Montréal et à Boston. Ç’a pris quelques années à Pedro pour trouver sa voie, il s’est développé et il est devenu plus mature. C’est principalement grâce à Felipe ! Il a été comme un père pour Pedro, et Felipe l’a aidé à trouver le bon chemin.»
« INCROYABLE À REGARDER »
Même si sa relation avec Martinez n’a pas toujours été facile, ce que Pedro a d’ailleurs reconnu dans sa biographie publiée en 2016, Kerrigan préfère en garder de bons souvenirs.
« Il était incroyable à regarder, non seulement à Montréal, mais aussi à Boston, a noté Kerrigan, tout en se remémorant plusieurs souvenirs à propos de Martinez. À chaque fois qu’il lançait, c’était un événement. Je n’ai jamais rien vu de tel et c’était plaisant de faire partie de ça. »