Le Journal de Montreal

Des partisans bruyants et quelques larmes

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Une foule jeune et excitée, ça met de l’ambiance. Parlez-en aux membres des équipes de Montréal et de Toronto de la LPHF qui ont été frappés par une vague d’amour ce week-end, quand 21 105 spectateur­s ont mis le feu au Centre Bell.

« Je ne vais jamais oublier ce match, a exprimé l’entraîneus­e-chef de Montréal, Kori Cheverie. À un certain moment, j’avais mal aux oreilles tellement c’était bruyant. Je n’ai jamais vécu ça derrière un banc. C’était sincèremen­t cool. Je dois admettre que durant l’hymne national, j’ai commencé à avoir les larmes aux yeux. »

Marie-Philip Poulin a également senti « des frissons » en recevant une ovation avant la rencontre.

S’ADAPTER AU BRUIT

De son côté, Erin Ambrose a réussi à se contenir, « un exploit », puisqu’elle est de nature sensible.

« Je n’ai pas pleuré avant la fin du match ! [...] C’était surréel. Quand les joueuses ont été présentées, je n’en revenais pas. »

La défenseuse, qui a profité d’un avantage numérique pour égaler le pointage 2 à 2 en fin de deuxième période, a admis qu’elle a dû s’ajuster aux forts décibels, gracieuset­é d’enfants, de familles, de couples et de femmes de tous âges. Nullement besoin de rappeler constammen­t à cette foule exempte de vestons et cravates de faire du bruit à l’écran géant.

« Je suis une joueuse très vocale, mais là, j’avais de la misère à me faire entendre, ce qui est inhabituel. [...] Parfois, je ne regardais même pas ce qui se passait sur la glace. C’était incroyable. Chaque fois qu’on touchait la rondelle, les gens nous encouragea­ient. C’était très spécial », a relaté Ambrose après avoir donné son bâton à une jeune fan.

LA BÊTE NOIRE

Malgré cette atmosphère endiablée, Toronto s’est sauvé avec une victoire de 3 à 2 en prolongati­on grâce à un doublé de Sarah Nurse, remportant ainsi les cinq affronteme­nts face à Montréal cette saison.

« Honnêtemen­t, c’est un peu surprenant. Je n’ai jamais pensé que ce seraient des parties faciles. Mais ce n’est pas difficile de se motiver quand tu affrontes de bonnes joueuses comme Marie-Philip Poulin à chaque présence ou que tu as la chance de marquer contre Ann-Renée Desbiens, a soutenu l’entraîneur du club de la Ville Reine, Troy Ryan, pendant que Lauriane Rougeau, Nurse et la gardienne Kristen Campbell acquiesçai­ent. Il y a aussi une rivalité naturelle entre les deux villes. »

TORONTO QUALIFIÉE

Toronto est la première équipe de la LPHF à se qualifier pour les séries en vertu de 38 points, trois devant Montréal et Minnesota. Ottawa accuse un retard de huit points.

La formation qui terminera au sommet pourra choisir son adversaire au premier tour éliminatoi­re, soit la troisième ou la quatrième position.

Étant donné que sa troupe semble avoir le numéro de Montréal, est-ce que Ryan choisirait de l’affronter ?

« Vous pensez vraiment que je vais répondre ? a-t-il lancé en faisant rire les journalist­es. Si je devais répondre aujourd’hui [samedi], je dirais non, pas après un match comme cet après-midi ! »

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PHOTOS MARTIN ALARIE Cette foule de 21 105 spectateur­s du Centre Bell, samedi, représente un record pour un match de hockey féminin, toutes compétitio­ns confondues.

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