Le Journal de Montreal

Casier judiciaire pour un vendeur de mush

Les dirigeants d’une boutique illégale, eux, ont réussi à fuir la justice

- MICHAËL NGUYEN

Un employé de la boutique de champignon­s magiques Funguyz, ouverte momentaném­ent à Montréal l’été dernier, a écopé d’un casier judiciaire hier, tandis que les dirigeants continuent de se dérober à la police.

« À ce jour, les propriétai­res du commerce n’ont pas été identiaccu­sées fiés. Les seules personnes sont celles qui travaillai­ent là », a expliqué Me Sarah-Audrey Daigneault, hier au palais de justice de Montréal.

Juste avant, Brian Rodriguez Rodriguez, 25 ans, plaidait coumagique­s pable de trafic de champignon­s (psilocybin­e) en lien avec l’ouverture de la boutique clandestin­e Funguyz. L’entreprise, qui n’est pas enregistré­e au Québec, avait alors ouvert un magasin rue Ontario, près de l’avenue Papineau, à Montréal.

La police n’avait pas tardé à débarquer sur place, arrêtant les vendeurs, dont lui.

« Il a été arrêté une première fois le 11 juillet 2023 pour une transactio­n de 110 $ avec un agent double à qui il a fourni des renseia gnements, expliqué Me Jordan Trevick, de la défense. Il a encore été arrêté neuf jours plus tard pour une autre transactou­jours tion, avec un agent double. »

RECRUTÉS SUR KIJIJI

Entre les deux dates, il avait été vu en train d’installer une caméra de surveillan­ce dans les locaux, laissant croire aux autorités qu’il était plus qu’un simple vendeur à la caisse. Mais tout comme les sept autres employés accusés, il avait été recruté sur Kijiji.

Ses quelques jours de travail lui ont toutefois valu 30 jours de prison les fins de semaine suivis d’une probation de 18 mois durant laquelle il ne pourra pas consommer de drogue ni se trouver dans des lieux de vente de stupéfiant­s.

Plus tôt cette année, une mère et son fils, Annie Sirois et Maxime Cotton Sirois, avaient écopé d’une probation de deux ans. D’autres employés font encore face à la justice.

LES PROPRIOS SE CACHENT

Signe que les autorités ne veulent pas laisser une entreprise vendre illégaleme­nt des stupéfiant­s dans la métropole, la Couronne a également obtenu un blocage de l’immeuble où Funguyz avait pignon sur rue, et ce, même si le propriétai­re des lieux n’a rien à voir avec la compagnie de champignon­s magiques et illicites.

« Au terme du dossier, nous comptons demander la confiscati­on au moins partielle de l’immeuble », a expliqué Sarah-Audrey Daigneault.

Mais cela ne semble pas vouloir freiner les ambitions des responsabl­es de Funguyz. Malgré la fermeture de leur boutique rue Ontario après trois perquisiti­ons, on a appris hier que la boutique avait brièvement rouvert près de la rue Saint-Hubert dans les derniers mois, de façon clandestin­e et sans prévenir la propriétai­re de ce qui allait se tramer.

Dans cette affaire, une autre personne qui agissait comme employé a été arrêtée.

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PHOTO AGENCE QMI, JOËL LEMAY Brian Rodriguez Rodriguez au palais de Justice de Montréal hier.

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