Casier judiciaire pour un vendeur de mush
Les dirigeants d’une boutique illégale, eux, ont réussi à fuir la justice
Un employé de la boutique de champignons magiques Funguyz, ouverte momentanément à Montréal l’été dernier, a écopé d’un casier judiciaire hier, tandis que les dirigeants continuent de se dérober à la police.
« À ce jour, les propriétaires du commerce n’ont pas été identiaccusées fiés. Les seules personnes sont celles qui travaillaient là », a expliqué Me Sarah-Audrey Daigneault, hier au palais de justice de Montréal.
Juste avant, Brian Rodriguez Rodriguez, 25 ans, plaidait coumagiques pable de trafic de champignons (psilocybine) en lien avec l’ouverture de la boutique clandestine Funguyz. L’entreprise, qui n’est pas enregistrée au Québec, avait alors ouvert un magasin rue Ontario, près de l’avenue Papineau, à Montréal.
La police n’avait pas tardé à débarquer sur place, arrêtant les vendeurs, dont lui.
« Il a été arrêté une première fois le 11 juillet 2023 pour une transaction de 110 $ avec un agent double à qui il a fourni des renseia gnements, expliqué Me Jordan Trevick, de la défense. Il a encore été arrêté neuf jours plus tard pour une autre transactoujours tion, avec un agent double. »
RECRUTÉS SUR KIJIJI
Entre les deux dates, il avait été vu en train d’installer une caméra de surveillance dans les locaux, laissant croire aux autorités qu’il était plus qu’un simple vendeur à la caisse. Mais tout comme les sept autres employés accusés, il avait été recruté sur Kijiji.
Ses quelques jours de travail lui ont toutefois valu 30 jours de prison les fins de semaine suivis d’une probation de 18 mois durant laquelle il ne pourra pas consommer de drogue ni se trouver dans des lieux de vente de stupéfiants.
Plus tôt cette année, une mère et son fils, Annie Sirois et Maxime Cotton Sirois, avaient écopé d’une probation de deux ans. D’autres employés font encore face à la justice.
LES PROPRIOS SE CACHENT
Signe que les autorités ne veulent pas laisser une entreprise vendre illégalement des stupéfiants dans la métropole, la Couronne a également obtenu un blocage de l’immeuble où Funguyz avait pignon sur rue, et ce, même si le propriétaire des lieux n’a rien à voir avec la compagnie de champignons magiques et illicites.
« Au terme du dossier, nous comptons demander la confiscation au moins partielle de l’immeuble », a expliqué Sarah-Audrey Daigneault.
Mais cela ne semble pas vouloir freiner les ambitions des responsables de Funguyz. Malgré la fermeture de leur boutique rue Ontario après trois perquisitions, on a appris hier que la boutique avait brièvement rouvert près de la rue Saint-Hubert dans les derniers mois, de façon clandestine et sans prévenir la propriétaire de ce qui allait se tramer.
Dans cette affaire, une autre personne qui agissait comme employé a été arrêtée.