Encore la faute des autres
L’ancien président des États-Unis subissait hier le premier jour de son procès pour falsification de documents
AFP | Un homme comme les autres, un père totalement innocent, ont clamé les avocats de Donald Trump au premier jour de ce procès historique qui pourrait l’envoyer en prison alors que l’accusation y voit plutôt un complot pour truquer l’élection de 2016.
L’ancien président américain est jugé dans une affaire pénale pour des paiements destinés à acheter le silence de l’ancienne star porno Stormy Daniels, à quelques jours de l’élection de 2016 remportée face à Hillary Clinton. Voici cinq moments forts de la journée.
LA PROMESSE DES JURÉS
« Rappelez-vous, vous avez promis d’être des jurés justes », a déclaré le juge, en ouverture de l’audience.
Lors de ce premier jour de débats, l’accusation a demandé aux 12 citoyens sélectionnés « de faire preuve de bon sens » : « Ne vous laissez pas influencer par les événements hors de propos qui pourraient surgir au cours de ce procès. Faites abstraction du bruit, concentrez-vous sur les faits. »
UNE FRAUDE ÉLECTORALE
Selon l’accusation, Donald Trump aurait ainsi « orchestré un complot criminel pour fausser l’élection présidentielle de 2016 » et « menti dans des documents comptables » pour dissimuler un paiement réalisé par son avocat personnel et destiné à « faire taire » Stormy Daniels.
L’avocat Michael Cohen a déjà été condamné pour ce versement de 130 000 $, mais aussi pour fausses déclarations au Congrès américain.
« La défense va se donner beaucoup de mal pour vous faire rejeter » son témoignage, « car il est accablant », a aussi dit l’accusation aux jurés.
COMME VOUS ET MOI
« L’histoire que vous venez juste d’entendre n’est pas vraie », a rétorqué l’avocat de Trump. Il n’y a rien d’illégal à vouloir influencer une élection. Cela s’appelle la démocratie », a clamé Todd Blanche, assurant que son client était « totalement innocent ».
« Ce n’est pas juste notre ancien président. Il n’est pas juste le Donald Trump que vous avez vu à la TV ou entendu parler [...] C’est aussi un homme, un mari, un père. Une personne comme vous et moi », a-t-il plaidé.
UN PREMIER TÉMOIN
L’ancien patron de presse David Pecker, qui dirigeait à l’époque le tabloïd The National Enquirer, devait raconter hier comment il s’était mis à la disposition de la campagne de Donald Trump en achetant des informations sensibles, pour en détenir l’exclusivité puis ne pas les publier, un procédé connu sous le nom de « catch and kill ».
LARMES DE CROCODILE
« C’est un jour très, très, triste pour l’Amérique », a lancé Donald Trump devant les caméras avant d’entrer dans la salle d’audience.
Le milliardaire qui espère revenir à la Maison-Blanche en 2025 a dénoncé comme à l’habitude « une chasse aux sorcières » orchestrée par les démocrates, lui qui est poursuivi dans quatre affaires au pénal.