Le Journal de Montreal

La Commission scolaire English-Montréal obtient un sursis

- PATRICK BELLEROSE

Un sursis obtenu vendredi permettra aux commission­s scolaires anglophone­s de se soustraire temporaire­ment à l’obligation de communique­r en français avec des institutio­ns de leur communauté. Mais du même souffle, le juge soulève des doutes sur leurs chances de contester les autres éléments de la nouvelle loi 101.

La commission scolaire EnglishMon­tréal (CSEM) a obtenu une victoire partielle, et temporaire, dans sa contestati­on de la réforme de la loi 101.

Vendredi dernier, la juge Suzanne Courchesne, de la Cour supérieure, lui a accordé la suspension de plusieurs nouveaux articles de la Charte de la langue française. Le sursis s’applique également aux sept autres commission­s scolaires anglophone­s et à l’Associatio­n des commission­s scolaires anglophone­s du Québec, qui ont rejoint la CSEM dans sa contestati­on.

Ainsi, en attendant un jugement sur le fond, ces institutio­ns ne seront pas obligées d’utiliser « uniquement » le français dans leurs communicat­ions avec les autres gouverneme­nts et personnes morales, ni de rédiger leurs contrats dans la langue de Molière.

La loi s’appliquera toutefois si le partenaire ou le contractan­t l’exige.

« UN DOMMAGE SÉRIEUX »

«De façon évidente, l’interdicti­on pour les CSA [NDLR : commission­s scolaires anglophone­s] d’utiliser l’anglais dans leurs communicat­ions écrites, contrats et services avec des partenaire­s de la communauté linguistiq­ue minoritair­e, dans la majorité des situations, leur cause un dommage sérieux et irréparabl­e », écrit la juge pour justifier le sursis.

« Il s’agit là d’une victoire importante, dont la CSEM peut être fière », estime le président de la commission scolaire, Joe Ortona.

La juge Courchesne a toutefois refusé d’accorder un sursis sur les autres éléments contestés par la CSEM.

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