Eric Lefebvre doit quitter son poste, dit Blanchet
L’élu caquiste se présente aux élections fédérales
Yves-François Blanchet juge « immoral et malhonnête » que le député caquiste démissionnaire Eric Lefebvre demeure élu à l’Assemblée nationale alors qu’il fait déjà campagne pour le Parti conservateur du Canada (PCC).
« Bien sûr, Éric Lefebvre peut être candidat conservateur. Après tout, en rejetant méchamment Alain Rayes, Pierre Poilievre a libéré la place. Mais MM Poilievre et Lefebvre ne peuvent pas prendre l’argent de l’Assemblée nationale du Québec pour faire campagne au fédéral. C’est immoral et malhonnête », a déclaré hier sur X le chef bloquiste.
Eric Lefebvre devrait-il laisser son siège vacant à l’Assemblée nationale ? En entrevue, M. Blanchet juge que la démission de monsieur Lefebvre « va de soi », que « c’est clairement la chose à faire ».
La commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale devrait même se « pencher » sur le cas, croit-il.
« Ce n’est pas un député qui momentanément doit quitter son caucus pour des raisons internes. C’est quelqu’un qui dit : je vais prendre la paye de l’Assemblée nationale du Québec pour aller militer pour le Parti conservateur du Canada », un parti qui travaille « contre les intérêts du Québec », dit-il.
CONTRE-ATTAQUE DES CONSERVATEURS
Sur X, Pierre Poilievre s’est porté à la défense de son candidat : « Vous devriez refuser votre chèque de paye après avoir abandonné vos fonctions de député d’opposition pour supporter les dépenses, déficits, taxes et impôts de Trudeau », a-t-il lancé à Yves-François Blanchet.
Le lieutenant québécois des conservateurs, Pierre Paul-Hus, a pour sa part rappelé que Martine Ouellet avait été élue cheffe du Bloc alors qu’elle conservait son siège l’Assemblée nationale, après avoir quitté le Parti québécois. Une situation qui avait duré plus d’un an.
« Quand Martine Ouellet a joué à ça chez nous, elle s’est fait montrer la porte par les militants », a poursuivi M. Blanchet.
Cheffe de Climat Québec aujourd’hui, Martine Ouellet avait suscité la grogne au Bloc québécois en s’accrochant à son siège à Québec, en 2017, une posture qui avait contribué à une révolte interne et mené à son départ un an après son arrivée à la tête du parti.