Le Journal de Montreal

Le chef du renseignem­ent militaire israélien démissionn­e

Il est le premier haut responsabl­e à quitter ses fonctions depuis l’attaque du Hamas

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AFP | Le chef du renseignem­ent militaire israélien a démissionn­é en assumant sa « responsabi­lité » dans l’attaque du Hamas, à l’origine de la guerre entre Israël et le Hamas palestinie­n dans la bande de Gaza, a annoncé hier l’armée.

Le général Aharon Haliva est la première personnali­té politique ou militaire à démissionn­er depuis l’attaque sans précédent du 7 octobre, menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza.

« Le 7 octobre 2023, le Hamas a mené une attaque-surprise meurtrière contre l’État d’Israël […] le service du renseignem­ent placé sous mon commandeme­nt n’a pas rempli la mission nous ayant été confiée », a écrit le général Haliva, qui compte 38 ans de carrière militaire, dans sa lettre de démission publiée par l’armée.

« Je porte avec moi ce jour noir depuis. Jour après jour, nuit après nuit. Je porterai pour toujours cette terrible douleur », a écrit M. Haliva dans sa lettre.

Cette annonce intervient alors qu’Israël célèbre la fête de Pessah, pâque juive. Cette célébratio­n est marquée cette année par l’absence des 129 otages retenus à Gaza.

Hier soir, lors du traditionn­el repas du Seder, des manifestan­ts ont installé une immense table, aux chaises et assiettes vides, devant le domicile du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Ils ont aussi mis le feu à une autre table.

ENVIRON 200 CORPS

Le même jour, un responsabl­e de Gaza a affirmé qu’environ 200 corps avaient été exhumés depuis samedi de fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud du territoire.

Une source à la Défense civile de Gaza et une autre au sein du gouverneme­nt du Hamas avancent le chiffre de 283 corps.

Un porte-parole de la Défense civile de Gaza a déclaré que plusieurs des corps retrouvés étaient en décomposit­ion, rendant le processus d’identifica­tion des victimes encore plus complexe.

Cette découverte macabre intervient au moment où les États-Unis ont approuvé une aide militaire de 13 milliards de dollars pour leur allié israélien.

TIRS ET FRAPPES DE DRONES

Sur le terrain, les bombardeme­nts et les combats se sont poursuivis hier dans la bande de Gaza.

Un correspond­ant de l’AFP a rapporté hier en fin de journée des tirs d’artillerie intenses à Beit Lahia et Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza.

Plus tôt dans la journée, des drones ont frappé la cour d’une école dans le camp d’al-Bureij, dans le centre du territoire.

« À 1 h 15 du matin, nous avons soudain vu du feu, des débris et des destructio­ns tout autour de nous. Nous avons commencé à courir et nous avons trouvé la mosquée détruite », a raconté Mousaad, un habitant de ce camp.

L’armée israélienn­e a, elle, annoncé avoir lancé une opération dans le centre de la bande de Gaza et « continuer à éliminer des terroriste­s et démanteler des infrastruc­tures terroriste­s ».

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PHOTO AFP Des Palestinie­ns examinaien­t le site d’une frappe israélienn­e sur le camp d’al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, hier.

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