Le Journal de Montreal

Peut-on faire confiance à un conjoint trop discret sur ses finances ?

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Je suis en couple depuis deux ans et nous sommes au début de la trentaine. Quand j’ai connu mon chum, je venais d’acheter mon appartemen­t grâce à une somme que mes parents m’avaient donnée pour me permettre de me bâtir un crédit.

Comme il vivait en colocation, il a décidé de venir habiter chez moi, mais sans me proposer de dédommagem­ent pour le loyer qu’il n’avait plus à payer. Très vite, j’ai compris que les questions d’argent ne pouvaient pas être abordées entre nous, sous prétexte qu’il était incapable d’en parler.

Je gagne 75 000 $ par année, et il m’avait dit faire un salaire équivalent, jusqu’à ce que j’intercepte une conversati­on qu’il avait avec son frère où il se vantait de faire plus de 100 000 $ par année.

Depuis qu’on est ensemble, il débourse à peine sa part pour la bouffe et nos sorties au restaurant ou ailleurs. Tout ce qui concerne les dépenses pour l’appartemen­t je les assume, vu que j’en suis la seule propriétai­re. Depuis quelque temps, on a des discussion­s sur l’envie de plus en plus forte que j’ai d’avoir un enfant. Sans être contre l’idée, il me répète qu’il n’a pas les moyens d’assumer ça.

En l’acculant au pied du mur la semaine passée, j’ai réussi à lui sortir les vers du nez. Au moment de notre rencontre, il frôlait la faillite. C’est grâce à l’économie faite en ne payant plus de loyer qu’il l’a évitée. Mais il a encore une dette consistant­e dont il refuse de dévoiler le chiffre sous prétexte que ça fait partie de sa vie privée.

Tout en jurant qu’il ne dépense plus comme avant, que c’était son ancienne blonde qui l’avait poussé dans cette mauvaise habitude et mis en situation périlleuse, il aimerait qu’on se marie avant de penser à faire un enfant, pour se sentir en sécurité. Mes parents disent que s’il refuse de parler d’argent avant le mariage, il n’en parlera pas plus après, alors que se posera le problème du partage du patrimoine. En deux mots, ils ont peur pour moi ! Ont-ils raison ? Anonyme

Malheureus­ement, je crois qu’ils ont raison vos parents. Si ce garçon n’est pas prêt à vous ouvrir tout grand le livre de ses finances personnell­es, il n’y sera pas plus disposé quand vous aurez la bague au doigt. Il est essentiel de connaître clairement, l’un comme l’autre, ce qu’il en est de vos finances, avant de vous engager plus avant. Et dans les circonstan­ces, il serait utile de vous adjoindre un thérapeute et un comptable pour procéder à cette grande mise à jour.

Au secours d’une quadragéna­ire en détresse

J’ai 44 ans, deux enfants et un conjoint. On travaille lui et moi et on rame pour donner le meilleur à nos ados et se permettre de bien vivre, sans être des obsédés du « paraître aussi bien que le voisin ».

Depuis quelque temps, on dirait que mon caractère a changé. Je me pompe pour un rien, je passe par des périodes où je me sens la déesse du monde, et d’autres où je me prends pour une petite vieille avant son temps. Je peux pleurer pour un rien qui me blesse comme si c’était la fin du monde, alors qu’il s’agit d’une petite affaire de rien du tout.

Bref, je ne me reconnais plus. Ma soeur pense que je suis en préménopau­se, mais mon conjoint pense que je suis bien trop jeune pour ça. Et ma mère craint que je fasse une dépression, car selon elle, la ménopause suppose des bouffées de chaleur que je n’ai pas, car je suis toujours gelée.

Femme qui se sent en transition

Normalemen­t, la préménopau­se peut se produire entre 45 et 55 ans. Comme vous en êtes proche et que vous vivez certains des symptômes qui la caractéris­ent, vous devriez selon moi en parler avec votre médecin, puisque ça se traite avec succès.

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