L’attaquant à la hache doit être puni
Le fils de Réjean Lavigne, qui est décédé près d’une semaine après avoir été attaqué, veut que justice soit faite
Un octogénaire qui avait été sournoisement attaqué à la hache la semaine dernière à Gatineau a finalement succombé à ses blessures hier matin.
« Je veux que justice soit rendue » laisse tomber Alain Lavigne en entrevue avec Le Journal.
Son père de 81 ans, Réjean Lavigne, faisait du jardinage à la résidence pour personnes âgées où il habite quand un violent coup de hache lui a été asséné derrière la tête.
Le suspect, Jonathan Lepage-Clément, aurait tenté de s’en prendre à deux autres citoyens, avant d’être arrêté par les policiers.
L’homme de 41 ans fait pour le moment face à des accusations de tentative de meurtre, de voies de fait graves et d’agression armée. D’autres chefs pourraient s’ajouter en raison du décès de la victime.
Tout indique que Lepage-Clément et M. Lavigne n’avaient aucun lien. « Mon père était au mauvais endroit, au mauvais moment », convient Alain Lavigne.
DÉJÀ MORT
Depuis l’attaque, la vie de Réjean Lavigne ne tenait qu’à un fil. Samedi soir, il était encore soutenu par un respirateur artificiel.
« Ses heures sont comptées, estimait son fils la veille de son décès. Pour moi, mon père, il est mort. »
L’octogénaire était pourtant, jusqu’ici, « en parfaite santé », soulève Alain Lavigne.
« Il avait la chasse, la pêche, le golf, sa famille, dit l’homme de 58 ans. C’était un homme très dévoué. »
Retraité depuis 25 ans de son emploi au ministère fédéral des Transports, Réjean Lavigne s’est impliqué grandement dans le bénévolat pour les Chevaliers de Colomb, un organisme de bienfaisance.
« Il ramassait de l’argent pour les paniers de Noël. L’été, il faisait une campagne pour aider les jeunes à faire du baseball », illustre Alain Lavigne.
Ce père de famille subit par ailleurs le drame alors qu’il est en rémission d’un cancer du poumon. « Je me bats pour survivre le plus longtemps possible pour ma famille et je reçois un téléphone “Alain, t’es-tu bien assis, j’ai de quoi à te dire à propos de ton père” », souffle-t-il.
HORS D’ÉTAT DE NUIRE
Seule source de soulagement pour M. Lavigne, le suspect dans cette affaire a été mis hors d’état de nuire, lui qui aurait été aperçu dans le voisinage peu de temps avant le crime. « Si vous voyez quelqu’un rôder, gênez-vous pas d’appeler la police ! » s’exclame le fils de la victime.
Jonathan Lepage-Clément, qui est actuellement détenu, doit revenir devant le tribunal au début du mois de mai.