La proposition de trêve de l’Égypte pourrait être la bonne
Le Hamas a annoncé ne pas avoir de « problème majeur » avec le cessez-le-feu
JÉRUSALEM | (AFP) Les efforts pour parvenir à une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza semblent avoir progressé hier, le mouvement palestinien affirmant n’avoir relevé aucun « problème majeur » quant à une dernière proposition de cessezle-feu associé à la libération des otages.
Une délégation du Hamas donnera aujourd’hui sa réponse lors d’une réunion tripartite au Caire, avec l’Égypte et le Qatar.
Cette réunion intervient près de sept mois après le début de la guerre, déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre.
Pendant ce temps, la guerre ne connaît aucun répit dans le petit territoire assiégé et menacé de famine, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. L’armée israélienne a indiqué hier avoir frappé « des dizaines de cibles terroristes » dans le centre de Gaza.
Elle affirme préparer par ailleurs une offensive terrestre à Rafah, où s’entasse un million et demi de Palestiniens, principalement des déplacés. De nombreuses capitales et organisations humanitaires redoutent un bain de sang dans cette ville déjà régulièrement bombardée par l’armée.
AUCUN RÉPIT
Depuis l’Arabie saoudite, où se tient depuis hier une réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF), le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a appelé les États-Unis à empêcher une invasion terrestre à Rafah. Si elle devait avoir lieu, cette opération serait le « plus grand désastre de l’histoire du peuple palestinien », a-t-il déclaré.
« ÉCHEC TOTAL »
À Ryad, devant des hauts dirigeants arabes et occidentaux, l’Arabie saoudite a qualifié d’« échec total » l’impuissance de la communauté internationale à faire cesser cette guerre.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est également attendu en Arabie saoudite, où il discutera notamment « des efforts en cours visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza qui permette la libération des otages », selon le département d’État. Il se rendra mercredi en Israël et en Jordanie, selon la même source.
Les détails de cette proposition n’ont pas filtré, mais, selon le site Axios, qui cite des responsables israéliens, elle inclut la volonté de discuter de « l’établissement d’un calme durable » à Gaza.