UN TURC EN AMOUR AVEC LE QUÉBEC ET UNE QUÉBÉCOISE
Le boxeur Mehmet Unal se sent comme à la maison dans la Belle Province
Un boxeur turc déménagé au Québec l’an dernier a trouvé le meilleur moyen pour s’intégrer et succomber aux charmes de la Belle Province : il est tombé en amour avec une Québécoise.
« Shawinigan, c’est chez moi », lance en anglais Mehmet Unal lors d’une récente conférence de presse d’Eye of the Tiger (EOTTM) annonçant le gala du 25 mai au Centre Gervais Auto.
« Je vais boxer chez nous », enchaîne-t-il en français, au grand plaisir de sa copine, Marie-Claude Poulin, riant aux éclats, incapable de cacher sa joie et sa fierté.
« Pour la conférence de presse, j’ai essayé de lui donner des petits cues [indices], raconte-t-elle. C’est lui qui veut, c’est lui qui me le demande, parce qu’il veut placer un peu de français. »
Mehmet apprend donc la langue de Molière auprès de sa blonde et de ses proches, avec qui il communique aussi en anglais.
« Je suis originaire de la Beauce, alors mon anglais cassait un peu au début », admet la Trifluvienne [...]. On s’écrit beaucoup et Google translate est notre meilleur ami ! »
Mehmet souhaite éventuellement s’inscrire à des cours de français, mais avec un huitième combat en 16 mois, disons qu’il est déjà pas mal occupé.
« C’est dans les plans », assure la jeune femme qui essaie aussi de s’initier au turc.
UN COUP DE FOUDRE
Le couple s’est rencontré grâce à un ami, François Pratte, un ancien boxeur qui a travaillé pour EOTTM, ainsi que pour les Lions de Trois-Rivières, une équipe de hockey pour laquelle Marie-Claude chante les hymnes nationaux.
Rapidement, il y a eu des atomes crochus et ce fut le « coup de foudre ».
« Il est super gentil, il est drôle, il est très beau, énumère Marie-Claude en laissant échapper un rire franc. Il est vraiment charismatique. Je le trouve super charmant, il a de la répartie, il est sensible. Dans sa carrière, il est réputé pour sa force, mais c’est quelqu’un de sensible et touchant dans sa vie personnelle. »
LES CATARACTES
Les premiers rendez-vous doux ont eu lieu à Shawinigan, à la tour de la Cité de l’énergie et sur le bord de lacs. La Québécoise lui a fait découvrir la Mauricie, une région que Mehmet a vite adoptée.
« Je suis un grand partisan des Cataractes. J’ai assisté à plusieurs matchs de hockey sur glace. J’ai mangé ma première... c’est quoi déjà le mot ? demandet-il en regardant sa douce, qui lui a soufflé la réponse. Ah oui ! Ma première “queue de castor” à Shawinigan. »
« Je vais tout faire pour offrir un bon spectacle aux gens de Shawinigan et je continue d’apprendre le français. »
ENTRE MONTRÉAL ET TROIS-RIVIÈRES
L’intégration du Turc de 31 ans se passe comme sur des roulettes. « Versatile » et « charismatique », il n’a pas de mal à « se coller aux gens », confie Marie-Claude.
Habitant dans un appartement à Montréal, il s’entraîne tôt le matin avec Marc Ramsay afin d’aller rejoindre le plus souvent possible son amie de coeur à Trois-Rivières, à environ une heure de route sur la 40.
« C’est un type très sympathique, indique Ramsay. L’intégration tant au niveau culturel que sportif se fait très bien. »
PAS COMME AILLEURS
C’est sans aucune gêne que Mehmet raconte qu’il s’est senti accueilli à bras ouverts et qu’il se qualifie maintenant de fier Québécois.
« Même si vous habitez la Turquie depuis 10 ans et que vous parlez la langue, personne ne va dire que vous venez de la Turquie. J’ai aussi vécu en Allemagne pendant quatre ans et si vous parlez allemand, que vous vivez et travaillez là, personne ne dira que vous être Allemand. Mais quand vous déménagez au Québec, les gens vous donnent ce sentiment d’être accepté, ils vous donnent le goût de dire que vous êtes Québécois », analyse-t-il avec candeur.