Le Journal de Montreal

Un entraîneur en confiance avec sa Cadillac

- JONATHAN BERNIER

NEW YORK | Avec la sortie qu’a connue Semyon Varlamov samedi après-midi, il n’y a aucun doute que c’est avec lui devant le filet que Patrick Roy vivra et mourra désormais.

Quand la Ferrari prend le clos, on se tourne vers la Cadillac, pour reprendre l’analogie de l’entraîneur-chef des Islanders.

« Il joue toujours avec beaucoup de confiance, a indiqué Roy à propos de Varlamov. Il était déjà comme ça à l’époque où j’étais au Colorado. D’ailleurs, il aurait dû gagner le trophée Vézina. »

Roy fait référence à la saison 20132014 au cours de laquelle son homme masqué avait dominé le circuit avec 41 victoires. Tuukka Rask, des Bruins, l’avait coiffé au fil d’arrivée.

LECTURE DU JEU

Mentionnon­s également que Varlamov avait terminé au quatrième rang des votes pour le trophée Hart, remporté par Sidney Crosby.

« Il était gros devant son filet, il se déplaçait bien, a-t-il continué. Maintenant, il est un peu comme moi. On ne bouge pas aussi rapidement, alors on doit lire le jeu différemme­nt. »

À 36 ans, on peut comprendre que le Russe soit un peu moins vif, mais il est celui qui a permis aux Islanders de se qualifier pour les séries éliminatoi­res.

PAGEAU COMME CARBONNEAU

Le contrôle de la rondelle, c’est primordial contre les Hurricanes. Et ça part beaucoup avec le succès dans le cercle des mises en jeu.

De ce côté, Jean-Gabriel Pageau a été tout simplement fumant lors du quatrième match.

Samedi, l’attaquant québécois a remporté 19 de ses 23 duels (83 %). Contre Jordan Staal, dont une partie de la réputation s’est bâtie sur les dépôts de rondelle, Pageau a pratiqueme­nt été parfait (huit en neuf, 89 %).

À la question du Journal de Montréal, seul média québécois présent à Long Island pour ce match, qui lui demandait si Pageau n’était pas son guerrier obscur, Roy y est allé d’une comparaiso­n intéressan­te.

« Le Guy Carbonneau de l’époque ?, a-t-il demandé. C’est exactement le rôle qu’il joue avec nous. »

« Il est excellent dans les mises en jeu, a-t-il poursuivi. Depuis qu’ils sont ensemble [Anders] Lee, [Pierre] Engvall et lui jouent du gros hockey pour notre équipe. Ils sont souvent opposés au meilleur trio de l’adversaire et ils trouvent une façon de performer à un haut niveau. »

Il ne lui reste plus qu’à bloquer des tirs en s’étendant devant les défenseurs adverses et la ressemblan­ce sera encore plus frappante.

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