Il abuse d’une jeune fille de la DPJ dont il avait la garde
L’homme qui a fait plusieurs victimes a écopé de neuf ans d’emprisonnement
Un homme de Lanaudière qui a profité du fait qu’il était famille d’accueil pour assouvir ses bas instincts avec une jeune fille de la DPJ pendant des années a écopé de neuf ans de prison hier, en plus d’avoir fait d’autres victimes.
« La société avait mis sa confiance en vous pour être famille d’accueil, et d’avoir tout brisé ça, tout ça pour des pulsions sexuelles… Je ne comprends pas ça, que des hommes ne soient pas capables de se contrôler », a lancé le juge Bruno Leclerc, en sermonnant Alain Lavallée, au palais de justice de Joliette, hier.
Selon une suggestion commune, le résident de Saint-Calixte de 59 ans a pris le chemin du pénitencier sans broncher.
En janvier, Lavallée a plaidé coupable à la majorité des multiples crimes sexuels qui lui étaient reprochés auprès de quatre victimes, dont trois mineures.
L’une de ses victimes n’avait que 7 ou 8 ans quand les agressions ont débuté, alors qu’elle habitait sous son toit.
MAISON DE L’HORREUR
Les faits résumés par écrit par les deux parties sont tellement répugnants qu’il est impossible de les rapporter publiquement.
Le foyer qui devait accueillir la petite fille de la DPJ était devenu une véritable maison de l’horreur durant les quatre longues années où se sont multipliés les crimes sexuels. Ceux-ci se produisaient quasi systématiquement lorsque la mère d’accueil s’absentait.
Les épisodes sont tellement nombreux que la victime a été incapable de les quantifier.
Celle qui craignait l’accusé se sentait incapable d’en parler à sa mère d’accueil, sachant qu’elle allait lui briser le coeur, et qu’elle perdrait peut-être son travail.
L’enfant a finalement trouvé le courage de porter plainte en 2021.
La médiatisation du dossier a ensuite mené à la dénonciation des trois autres victimes.
L’une d’elles était également une enfant de la DPJ en foyer d’accueil, mais dans une famille résidant à proximité de chez Lavallée. Elle était alors âgée de 14 à 16 ans.
Lors d’une balade en VTT, l’homme déviant lui avait touché la poitrine à deux reprises.
PAS DE SENTENCE ASSEZ SÉVÈRE
L’adolescente avait dénoncé l’évènement à sa famille d’accueil, puis la situation avait été rapportée à la DPJ.
Malgré des rencontres avec des intervenants de la protection de la jeunesse, il n’y avait pas eu de suite.
Toujours lors d’une promenade en VTT, Lavallée a commis des gestes semblables sur une autre adolescente de son entourage.
« Il n’y aura jamais de sentence assez forte pour ce qu’il a fait. Il a agressé d’autres femmes qui n’ont pas voulu porter plainte », a lancé sa quatrième victime, une femme qu’il a agressée sexuellement alors qu’elle était dans la trentaine.