Les sacs réutilisables rapportent gros à la SAQ
Pas moins de 10,5 M$ depuis dix ans, et c’est sans compter l’argent économisé
La vente de sacs réutilisables a permis à la Société des alcools du Québec d’engranger 10,5 millions $ au cours des dix dernières années, tout en permettant des économies encore plus importantes.
Au Québec, la SAQ a lancé le mouvement des sacs réutilisables en cessant, dès 2009, d’offrir gratuitement des options en plastique.
Depuis 2014, bon an, mal an, la société d’État en tire un revenu d’environ un million de dollars, révèlent des données obtenues grâce à une demande d’accès à l’information.
L’an dernier, les consommateurs ont acheté 815 184 sacs, pour un montant total de 1,3 million de dollars.
DES MILLIONS ÉPARGNÉS
Mais cette nouvelle approche permet surtout des économies substantielles. En 2008, les sacs de plastique offerts gratuitement avaient coûté environ 3 millions de dollars à la société d’État.
La SAQ n’a pas fourni une estimation à jour de cette donnée, mais l’inflation a fait son oeuvre depuis cette époque.
DISPARITÉ
Fait à noter, les chiffres fournis pour l’exercice financier 2014-2015 ne concordent pas avec ceux présentés par la société d’État en réponse à une autre demande d’accès en 2016.
La SAQ assure aujourd’hui avoir vendu 1,35 million de sacs cette année-là. À l’époque, elle déclarait plutôt en avoir écoulé plus de 2 millions.
Confrontée à cette disparité importante, la responsable de l’accès à l’information a corrigé la donnée antérieure.
« Nous avons constaté que les données divulguées en 2016 comprenaient des emballages vendus qui ne sont pas considérés comme des sacs réutilisables à utiliser pour des emplettes », explique Dovi Nyaku de la SAQ.
La société d’État ajoute qu’à l’époque la réponse incluait également « des sacs cadeaux et des emballages cadeaux ». « Également, les données comprenaient des sacs réutilisables qui ont été donnés par la SAQ à des clients (dans le cadre de promotions, par exemple), et qui n’ont donc pas été vendus », écrit Mme Nyaku.
Pourtant, la demande d’accès à l’époque précisait bel et bien qu’il s’agissait des « sacs réutilisables vendus par la SAQ ».
Notons que la société d’État est visée, avec plusieurs autres entreprises, par une action collective concernant des « fausses représentations concernant les sacs ‘‘recyclables’’ ».
Les entreprises Dollarama, Rona, Metro, McKesson Canada (Uniprix), Toys ‘‘R’’ Us, Costco et Tigre Géant sont aussi impliquées dans cette action collective.