« À EUX D’ÉCRIRE LEUR PROPRE HISTOIRE »
Patrick Roy espère que ses Islanders ont amorcé une séquence
Depuis que Patrick Roy est aux commandes des Islanders, chaque jour qui se lève semble en être un sans lendemain.
Encore une fois, ce soir, la formation new-yorkaise tentera d’éviter l’élimination face aux Hurricanes. Tâche qu’elle est parvenue à accomplir grâce à une victoire acquise en deuxième période de prolongation, samedi après-midi, dans le cadre du quatrième match de cette confrontation.
« Ça fait longtemps qu’on a le dos acculé au mur, a soutenu Roy. On s’est déjà retrouvé dans cette situation-là. »
L’entraîneur-chef des Islanders n’a pas manqué de rappeler que dans son éreintante course pour l’obtention d’une place en séries éliminatoires, sa troupe a maintenu un dossier de 10-2-1.
Au cours de cette période, les Islanders ont collé six victoires. Plus tôt dans le calendrier, ils ont connu des séries de six, quatre et trois gains consécutifs.
« On a fonctionné beaucoup par séquence cette saison, a souligné Roy. J’espère qu’on est en train d’en amorcer une qui nous permettra de gagner plusieurs matchs consécutifs. »
Pas ben, ben le choix.
LE BOND QU’IL FALLAIT ?
Avant de s’envoler pour Raleigh, Roy a convié sa troupe à un dernier entraînement, hier matin. Dans le vestiaire, les joueurs des Islanders paraissaient en pleine confiance. Sauf que les troupiers de l’ancien gardien du Canadien ne feront pas l’erreur de regarder trop loin.
« On a une mission en tête, c’est d’aller chercher une victoire là-bas », a martelé Jean-Gabriel Pageau.
« On a bien fait toute l’année quand on en avait besoin, quand on avait le dos au mur et que personne ne croyait en nous. C’est ce qu’on a fait lors du dernier match, a-t-il poursuivi. Parfois, ça prend un bond chanceux pour changer le momentum d’une série. Cette victoire en deuxième prolongation, c’était peut-être notre bond chanceux. »
CONSTRUIRE SUR LES GAINS EN SAISON
Pas question, non plus, de penser à l’an dernier, alors que dans une situation identique, les Islanders avaient remporté le cinquième match au PNC Arena, domicile des Hurricanes. De l’avis de Pageau, les deux équipes sont trop différentes de ce qu’elles étaient, il y a un an.
« Par contre, on a gagné là-bas durant la saison régulière. On peut construire là-dessus, a-t-il précisé. Savoir qu’on est capable de gagner là-bas, qu’on a joué de bons matchs en début de séries là-bas, c’est juste bon pour la confiance. »
Les Islanders ont remporté les deux affrontements qu’ils ont livrés aux Hurricanes à Raleigh, cet hiver. Deux gains de 5 à 4, dont l’un en prolongation.
« J’ai aimé la façon dont nous avons joué nos deux matchs de séries là-bas. On avait la possession de la rondelle, on était constamment dans leur visage. On a travaillé en unité de cinq et on a amené la rondelle vers le nord, au lieu de jouer d’est en ouest, a énuméré Roy. Si on continue d’appliquer ces détails, j’ai confiance que l’on connaîtra un bon match. »
UNE HISTOIRE À ÉCRIRE
Gagner ce cinquième match offrirait une bonne dose d’énergie au Islanders,
sachant qu’ils seraient de retour devant leurs partisans pour un sixième match. Une fois l’équipe soulevée par la foule, tout deviendrait possible.
Mais, encore une fois, ne nous emballons pas trop vite. D’ailleurs, Roy a mentionné qu’il n’avait pas été question de ce scénario dans ses réunions avec ses joueurs et qu’il ne sera pas à l’ordre du jour des prochaines non plus. Il a plutôt opté pour une approche différente.
« Je leur ai demandé ce qu’ils désiraient réellement faire, a-t-il indiqué. On peut raconter toutes les histoires qu’on veut sur les retours historiques et sur ce qui est arrivé. C’est maintenant à eux d’écrire leur propre histoire, selon ce qu’ils veulent accomplir. Et je sais qu’ils aiment jouer devant ces partisans, pour ce logo, et qu’ils ne veulent pas que ça se termine. »
Le hic, c’est qu’ils ne sont pas les seuls à décider. Les joueurs des Hurricanes auront leur mot à dire là-dedans.