Le Journal de Montreal

Trump pourrait aller faire une visite en prison

Le juge l’a condamné à 9000 $ d’amende pour ses publicatio­ns en ligne

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NEW YORK | (AFP) Donald Trump a été condamné hier à 9000 dollars d’amende pour s’en être pris publiqueme­nt aux témoins et jurés en marge de son procès pénal à New York, où le juge a menacé de l’incarcérer s’il recommença­it.

L’ex-président des États-Unis a été « prévenu que la Cour ne tolérera pas la poursuite de violations délibérées de ses ordres […] Si cela est nécessaire et approprié, elle imposera une peine d’emprisonne­ment », a menacé le juge Juan Merchan dans sa décision.

Le magistrat a condamné Trump, présent dans la salle d’audience pour cette troisième semaine de procès, à 1000 dollars d’amende par violation – neuf au total –, soit le maximum que permet la loi, et ordonné que ses attaques soient supprimées de son réseau Truth Social ou de son site de campagne.

Donald Trump n’a pas réagi en entendant la décision du tribunal.

Depuis le début du procès, les procureurs avaient demandé que Donald Trump soit sanctionné pour avoir bafoué à répétition l’interdicti­on de s’en prendre aux témoins clés du dossier, comme son ancien avocat Michael Cohen et l’ancienne vedette de films porno Stormy Daniels, ou encore aux jurés, alors qu’il sous-entend qu’ils ne sont pas impartiaux.

ENCORE UNE VICTIME

Les procureurs de la poursuite ont soulevé de nouvelles violations hier, qui seront examinées demain, avec d’autres sanctions possibles à la clé pour Donald Trump.

À son arrivée au tribunal, le candidat des républicai­ns à la présidenti­elle s’est de nouveau présenté en victime de poursuites judiciaire­s « pilotées par la Maison-Blanche et des juges et procureurs démocrates ». Et il a encore appelé le juge, qu’il qualifie régulièrem­ent de « corrompu », à se récuser.

Premier ancien président de l’histoire des États-Unis à être jugé au pénal, Donald Trump, 77 ans, risque une condamnati­on et, en théorie, jusqu’à une peine de prison dans cette affaire, l’une des quatre dans lesquelles il est inculpé.

Il s’agit aussi probableme­nt de la seule qui sera tranchée avant l’élection du 5 novembre, au cours de laquelle il rêve de revanche sur Joe Biden (voir autre texte).

Il est poursuivi pour 34 falsificat­ions de documents comptables qui auraient servi à dissimuler un paiement pour étouffer un potentiel scandale sexuel dans la dernière ligne droite de la campagne présidenti­elle de 2016.

DÉFILÉ DE TÉMOINS

Hier, le défilé des témoins hauts en couleur qui dévoilent les coulisses de ces transactio­ns dans l’entourage de Trump, où les histoires racoleuses se vendaient pour ne pas être publiées.

La semaine dernière, l’ancien patron du National Enquirer, David Pecker, avait raconté comment il avait acheté les droits exclusifs de deux autres témoignage­s susceptibl­es de provoquer des scandales, dont celui d’une mannequin, Karen McDougal, qui affirmait aussi avoir eu une relation avec le milliardai­re.

Devant les jurés, son récit a été complété hier par l’avocat de McDougal, Keith Davidson, qui représenta­it aussi les intérêts de Stormy Daniels à l’époque.

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PHOTO AFP Donald Trump est demeuré impassible hier en salle de cour lorsque le juge l’a menacé d’incarcérat­ion s’il continuait de bafouer les interdicti­ons du tribunal avec ses publicatio­ns en ligne.

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