Un nouveau contrat qui pourrait faire mal aux patients
L’enregistrement audio d’une réunion entre des gestionnaires du réseau de la santé témoigne de la vive inquiétude suscitée dans certaines régions par le nouveau contrat unique pour les agences de placement de personnel.
Notre Bureau parlementaire a eu accès à deux rencontres virtuelles entre la directrice des acquisitions de services au Centre d’acquisitions gouvernementales et ses vis-à-vis des divers CISSS et CIUSSS.
Alexa Harvey a tenu ces séances d’information afin d’expliquer les diverses implications de l’immense contrat unique qui s’applique désormais à la grandeur de la province pour le recours à des infirmières, préposés aux bénéficiaires (PAB) ou autres employés prêtés par des agences privées.
Désormais, l’ensemble des établissements doivent opérer à l’intérieur de cet accord d’une valeur de 990 millions $, en attendant la fin graduelle du recours aux agences de placement de personnel.
Mais au cours de la conversation, une gestionnaire a fait part de ses vives inquiétudes, puisque désormais les préposés aux bénéficiaires non formés issus des agences ne peuvent plus être utilisés dans le réseau. Québec souhaite plutôt que ceux-ci soient embauchés directement par les établissements et entament leur formation sur place.
« CATASTROPHE »
La gestionnaire en question affirme qu’en raison de cette nouvelle règle, seulement environ 10 % des requêtes pourront être comblées pour les préposés aux bénéficiaires puisque la plupart des ressources des agences n’ont pas reçu de formation formelle.
« Je vous le dis, chez nous, la catastrophe est appréhendée au 18 mai », affirme-t-elle en demandant une prolongation de l’ancien contrat pour sa région.
Se disant « très préoccupée », elle confie devant ses collègues que « des résidents n’auront pas de services au-delà du 18 mai », faute de pouvoir combler ses besoins en PAB.