Je ne crois pas Roberge et son plan contre le déclin du français
Le ministre de la Langue française a déposé son plan en compagnie de cinq de ses collègues pour mettre fin au déclin du français au Québec.
Un autre tableau de bord s’ajoute pour faire croire que le gouvernement s’en occupe adéquatement.
Rappelons-nous que la loi 96, adoptée pour renforcer la loi 101, était plutôt mi-figue mi-raisin sous les pressions du ministre Fitzgibbon qui ne voulait pas de repoussoir pour les entreprises.
DOUTES RAISONNABLES
On croit difficilement le ministre Roberge, qui était un cancre au chapitre de la loi d’accès à l’information lorsqu’il était titulaire de l’Éducation. Aujourd’hui responsable de l’application de cette loi, ce n’est guère rassurant.
Peut-on avoir confiance dans le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, qui ne reconnaît pas qu’on vit une école à trois vitesses, et dans la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, qui a reculé sur les frais de scolarité dans les universités anglophones pour les étrangers ?
Sommes-nous rassurés par une ministre des Relations internationales, Martine Biron, qui s’entête à ouvrir un bureau du Québec en Israël en pleine guerre ?
Espérons-nous vraiment que la ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, qui ne contrôle rien, fera des miracles en matière de francisation ?
Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, veut forcer la main des géants du web. Bonne chance !
L’AUDACE
Le plan caquiste est peu ambitieux et révèle que le développement des entreprises continue de dominer.
Étendre la loi 101 au cégep, à l’âge où ces étudiants structurent leur pensée, aurait démontré une volonté plus ferme de stopper le déclin du français.
Limiter le financement des universités anglophones à hauteur de leur minorité historique constituerait un signal fort.
Imiter les pays européens qui financent les visites éducatives de leurs jeunes dans les musées avec une animation dynamique.
Malheureusement, il ne faut pas déranger le plan d’affaires !