Le Journal de Montreal

Psycho / Lecourrier

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

L’importance de voir le bon même dans le marasme

J’ai besoin de l’aide de votre lectorat. Comment font-ils, tous et chacun de ceux et celles qui vous lisent, pour vivre dans un monde où il y a autant de gens imbéciles, cruels et égoïstes ?

Je suis un homme de 65 ans qui vit avec une mobilité réduite. J’ai besoin d’une canne pour me déplacer. Imaginez-vous que sur une période de moins d’un mois, j’ai eu la malchance de rencontrer une personne franchemen­t égoïste et un médecin imbécile.

Un jour dans l’autobus, j’ai demandé à une femme bien portante si elle voulait bien me céder sa place puisqu’elle était assise dans un espace réservé aux personnes à mobilité réduite. Au lieu de simplement me céder sa place à la vue de ma canne, elle m’a demandé innocemmen­t : « Ha ! Vous voulez ma place ? »

Il y a trois semaines, lors d’une visite médicale pour régler un problème de lentes et de gale, je me présente chez une médecin. Et à moi qui ai la tête d’un monsieur Net, elle a demandé sans rougir: « Les lentes sont dans vos cheveux ? »

Ces deux événements vécus coup sur coup m’ont ramené quelques années en arrière quand j’avais rencontré une fonctionna­ire fédérale pour faire une demande d’allocation au conjoint survivant et que la première question intelligen­te qu’elle m’avait posée était : « Où est votre conjoint ? »

Je pourrais écrire un livre de 700 pages avec des exemples du genre. Je suis de plus en plus désespéré de rencontrer enfin des gens normaux. C’est un fait qu’il m’est arrivé de rencontrer des gens intelligen­ts au fil des années, mais la quantité est tellement moindre que la quantité d’imbéciles croisés que c’est frappant. Voilà pourquoi j’en suis à me demander si c’est moi qui suis trop exigeant ? Pour en arriver à la conclusion qu’il devient de plus en plus difficile de vivre dans un tel monde !

F Alepins

J’ose vous dire « trop exigeant peut-être ? » Pourquoi à l’avenir ne pas faire preuve d’un peu plus d’indulgence en vous demandant si la personne qui vous répond de manière trop bizarre à votre goût n’est pas soit ignorante de la bévue qu’elle fait, soit un petit brin en dehors de ses pompes parce que votre question la met dans un certain état de stress ?

Comment être mieux servi par son dépanneur ?

J’ai un problème qui n’est pas majeur mais qui m’ennuie quand même chaque fois que ça m’arrive. J’habite dans un quartier où le propriétai­re du dépanneur était le même depuis toujours et où le service qu’on donnait était à la hauteur des attentes de la clientèle et toujours exécuté par des préposés polis et affables.

Dans mon esprit à moi, même si on habite dans un quartier populaire, ce n’est pas une raison pour traiter la clientèle par-dessus la jambe. Eh bien voilà que le dépanneur a été vendu et que le nouveau propriétai­re manque, à mes yeux, de la plus élémentair­e notion de courtoisie et de savoir-vivre. Chaque fois que j’y vais, il me sert son « Bonjour, ma p’tite madame ! Comment ça va, ma p’tite madame ? Qu’est-ce que je peux faire pour vous, ma p’tite madame ? »

Je ne suis pas une « p’tite madame », et je pense que rendue à mon âge, j’ai droit au respect des plus jeunes. Comment lui faire comprendre cela sans le blesser ? Car je ne voudrais surtout pas qu’il me prenne en grippe.

Une cliente

Pour que ce monsieur comprenne qu’il vous blesse par sa façon de s’adresser à vous, vous n’avez d’autre choix que de le lui dire clairement pour qu’il puisse changer, en tablant sur le fait que quelqu’un qui se dirige vers le service à la clientèle possède un niveau de tolérance aux commentair­es généraleme­nt assez élevé.

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