Le Journal de Montreal

Le clan Phinn lance des flèches à celui de Bazinyan

Des accusation­s de commotion cérébrale ont animé la conférence de presse

- Dave.levesque@quebecorme­dia.com

Il y avait longtemps qu’on n’avait pas eu de tension lors d’une conférence de presse précédant un gala de boxe. On en a eu hier.

Tout se déroulait pacifiquem­ent entre Erik Bazinyan (32-0, 23 K.-O.) et Shakeel Phinn (26-3-1, 17 K.-O.), quand l’entraîneur de Phinn, Ian MacKillop, a envoyé un coup de semonce inattendu.

« Ils ont dit qu’il était malade, et je ne dis pas que quelqu’un ment, mais j’ai entendu de bonne source qu’Erik a eu une commotion cérébrale lors d’un combat d’entraîneme­nt et qu’il avait besoin de quelques jours de repos. »

Il faisait référence au fait que le combat, initialeme­nt prévu pour le 11 avril, avait été reporté parce que Bazinyan souffrait d’une sinusite.

On ne sait pas s’il a mis le doigt sur quelque chose, mais le visage de Bazinyan a changé immédiatem­ent et s’est durci.

LE STRESS

« Je ne sais pas de quoi il parle, mais je pense qu’ils veulent cette attention. Je comprends, on a déjà été là. Il est le négligé, il veut mettre toutes les chances de son côté, c’est de bonne guerre », a lancé le promoteur Camille Estephan.

Bazinyan, de son côté, a dit ne pas vouloir tomber dans les bassesses.

« Je vais montrer que je suis à un autre niveau jeudi [demain]. Je pense que c’est à cause du stress [qu’il a parlé ainsi]. Les gens aiment parler de choses comme ça pour se sentir mieux. »

Phinn, qui est de Brossard, n’a pas voulu entrer dans une guerre de mots avec son adversaire.

« Ce sont des mots pour moi, ce n’est rien. Il a essayé de faire ça, c’est correct. Moi je suis avec mon coach. »

SURPRISE

N’empêche que la sortie de MacKillop semble avoir piqué le clan Bazinyan.

« Ils vont avoir une surprise s’ils pensent que je me suis fait mal à l’entraîneme­nt ou quelque chose comme ça », a soutenu le principal intéressé.

« Pour moi, c’est un combat 80/20 pour nous, a affirmé Estephan. Il ne faut jamais prendre personne à la légère. C’est un combat de boxe, mais on n’est pas pour mentir au monde. C’est un bon boxeur, c’est un bon boxeur au niveau local.

« Il a fait de belles choses, puis c’est un super individu que j’aime beaucoup, mais pour être franc avec vous, côté athlétique et boxe Erik est dans l’élite. S’il n’est pas capable de battre Shakeel Phinn, on devrait changer de business. »

RISQUE

Pour Phinn, ce combat est une occasion de sortir de l’ombre, alors qu’il est risqué pour Bazinyan, qui est classé entre le troisième et le septième rang selon l’organisati­on de boxe et qui mettra en jeu ses ceintures WBA Internatio­nal et NABF des super-moyens.

« Je ne suis pas classé mondialeme­nt comme Erik. La pression est sur lui parce que je suis 28e au monde. »

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PHOTO BEN PELOSSE Erik Bazinyan (à gauche) et Shakeel Phinn ors du traditionn­el face-à-face, hier, avant leur combat prévu pour demain.
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