Le Journal de Montreal

Enfin le bout du tunnel pour la colonne vertébrale du REM

Les parties difficiles, comme sous le mont Royal, seront opérationn­elles en 2025

- AMANDA MOISAN Agence QMI

La Caisse de dépôt vise maintenant une mise en service en 2025 après un autre retard annoncé la semaine dernière concernant la livraison des branches ouest et nord du Réseau express métropolit­ain (REM).

« On a eu de nombreux défis, que ce soit les charges non détonnées, la reconstruc­tion complète de la double route à l’intérieur du centre-ville ou la COVID », a souligné Jean-Philippe Pelletier, directeur principal de la Phase Ouest pour le projet REM chez CDPQ Infra, concernant les travaux dans le tunnel sous le mont Royal.

Une visite du chantier du REM hier matin a été organisée pour les médias dans le but d’expliquer les raisons derrière les retards annoncés et pour montrer l’avancement des travaux. Il a ainsi été possible de se rendre dans la future station McGill, de même que dans le tunnel sous le mont Royal.

Les travaux dans le tunnel revêtent une grande importance, car le tronçon de 5,3 km sous le mont Royal est décrit comme la « colonne vertébrale » du projet, assurant le lien vers les branches ouest et nord du réseau.

2025 AU PLUS TARD

Pour M. Pelletier « 2025 pour nous, aujourd’hui, c’est une certitude ».

« Tout ce qui [représente un] risque dans le projet, c’est derrière nous. Les défis techniques sont derrière nous », a-t-il mentionné.

CDPQ Infra a confirmé que l’infrastruc­ture physique du tunnel était maintenant terminée, ce qui inclut les rails et les murs. Il reste à mettre en place les systèmes électrique­s, mécaniques, de contrôle des trains, l’installati­on de câblage et la plomberie.

« On a atteint un taux d’avancement de 82 % [...] Il nous reste maintenant à installer tous les systèmes électrique­s et électroniq­ues qui servent au contrôle des trains », a-t-il annoncé mercredi matin.

« C’est comme une maison. Ce qu’il faut maintenant, c’est la partie des câblages, pour que tout fonctionne, autant dans les stations que dans le tunnel », ajoute Augustin Rey, directeur de constructi­on du tunnel sous le mont Royal.

PAS SI SIMPLE

Les travaux restants sont cependant complexes à réaliser parce qu’il n’existe qu’une seule entrée, la future station Canora, par laquelle tous les travailleu­rs doivent passer pour se rendre à leur poste.

« Comme on est sur une voie ferroviair­e pour laquelle il n’y a aucun aiguillage, le séquenceme­nt de ces différents trains [qui transporte­nt les travailleu­rs à leur poste] et la logistique pour s’assurer que chaque travailleu­r a les bons outils dans le bon train, c’est extrêmemen­t important », a ajouté le directeur principal de cette phase.

Une erreur forcerait donc tous les trains à sortir pour pouvoir entrer à nouveau.

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PHOTO AGENCE QMI, AMANDA MOISAN JEAN-PHILIPPE PELLETIER CDPQ Infra Deux travailleu­rs qui s’affairaien­t hier dans le tunnel, sous le mont Royal, à Montréal.
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