Fini les policiers dans le métro de Laval
La STM n’a pas renouvelé le contrat avec le corps policier de la Rive-Nord malgré la hausse de la violence
Malgré la hausse des incidents violents dans le métro récemment, la Société de transport de Montréal n’a pas renouvelé le contrat avec la police de Laval, si bien que depuis minuit, les policiers ont déserté les stations lavalloises.
Peu de temps après l’ouverture des trois stations au printemps 2007, une entente avait été conclue entre la STM et la Ville de Laval afin d’assurer une patrouille constante aux abords et à l’intérieur des infrastructures.
Mais au terme de quelques semaines de négociations, les partis n’ont pas pu s’entendre et le contrat est venu à échéance mardi. Ainsi, dès minuit, le duo de policiers qui était normalement assigné aux stations de métro a déserté ces infrastructures et s’est joint à la patrouille régulière sur le vaste territoire lavallois.
« Nous continuerons d’assurer la sécurité des citoyens via les appels d’urgence et selon les besoins », précise la lieutenante aux affaires publiques Geneviève Major.
Autrement dit, il n’y aura plus de policiers dédiés à assurer la surveillance des stations Montmorency, de la Concorde et Cartier de façon constante pendant les heures de service du métro. Mais ils répondront aux appels 911 comme ils le font pour n’importe quel établissement.
« La présence en uniforme dans les stations de Laval, afin de rassurer la clientèle, continuera d’être assurée par les constables spéciaux, les ambassadeurs de sûreté et le personnel STM, qui ont pour mission d’agir sur le sentiment de sécurité de nos clients », indique Laurence HoudeRoy, conseillère corporative aux affaires publiques à la STM.
Cette façon de faire est déjà mise en place à la station de métro de Longueuil.
Cela dit, la STM ne compte pas embaucher davantage de constables spéciaux pour pallier ce changement. Ces agents possèdent des bâtons télescopiques et du poivre en gel, mais pas d’arme à feu.
La fin du contrat survient au moment où les agressions dans le métro connaissent des hausses fulgurantes, s’inquiètent nos sources policières.
Dernièrement, la STM rapportait que les incidents violents commis envers les chauffeurs et les constables spéciaux à travers tout son réseau avaient connu une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente. La station de métro Montmorency, située à Laval, se classait d’ailleurs parmi les endroits les plus problématiques.
Le contrat avec la police de Laval représentait environ 700 000 $ par an, soit 0,04 % du budget total de la STM de 1,77 milliard $.
Il n’est pas impossible qu’une nouvelle entente soit éventuellement conclue, indique la STM, qui précise que des négociations sont toujours en cours avec le Service de police de Laval.