Fitzgibbon mise sur la transparence pour faire baisser le prix de l’essence
Pierre Fitzgibbon veut que les Québécois voient chaque semaine le prix le moins cher à la pompe dans leur région pour influencer à la baisse le coût de l’essence.
Le superministre entend miser sur une plus grande transparence de l’information, afin d’éviter que les Québécois paient trop cher à la pompe.
Vérification faite auprès de son cabinet, le ministre n’a pas l’intention d’imposer un prix plafond comme c’est le cas avec le lait, par exemple.
« On pourrait le faire », a commencé M. Fitzgibbon en répondant aux questions des journalistes, hier.
« Mais je ne pense pas que c’est au gouvernement, je ne pense pas que c’est au ministre de l’Économie et de l’Énergie de fixer le prix [de l’essence] à toutes les semaines » , a-t-il ensuite précisé.
« Il y a certains mécanismes qu’on va mettre en place », a résumé M. Fitzgibbon.
L’INFORMATION COMME LEVIER
Une part de mystère plane donc encore autour des recommandations formulées par Robert Clark, professeur à l’Université Queen’s et professeur associé aux HEC Montréal, à qui le ministère de l’Économie a demandé de se pencher sur les écarts de prix de l’essence et les marges des détaillants au Québec.
Son rapport, qui a été remis au gouvernement Legault, devrait être rendu public « d’ici dix jours », a assuré M. Fitzgibbon.
Mais pour le ministre, il semble déjà clair que la solution passe notamment par davantage d’information, plus claire et accessible pour les consommateurs.
« La Régie de l’énergie, au moment où on se parle, travaille sur améliorer l’information qui va être disponible sur une base hebdomadaire, à tous les lundis matins, pour que les gens puissent déterminer [...] où sont les endroits où l’essence est le moins dispendieux », a indiqué au Salon bleu le ministre de l’Énergie en réponse à une question du chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.
« Tu sais, si le lundi matin, tu voyais dans votre région le prix des essenceries, ça mettrait une pression assez forte », a plus tard expliqué le ministre.
« On pourrait voir aussi s’il y a un mouvement simultané, des prix qui montent », a-t-il continué.
Si jamais il y a collusion, M. Fitzgibbon prévient d’ores et déjà qu’il s’en remettra au Bureau de la concurrence, qui relève d’Ottawa et qui a reçu une copie du rapport.