Un beau rêve devenu réalité
Dans L’amour crisse, Louise Latraverse se raconte
On ne pouvait quitter la Cinquième salle de la Place des Arts qu’avec le sourire aux lèvres après avoir assisté à L’amour crisse, récit biographique parfaitement décousu de Louise Latraverse.
Elle en a vu des vertes et des pas mûres, notre Loulou nationale, au cours de sa longue et fructueuse carrière à laquelle elle ajoute encore de nouveaux chapitres aujourd’hui. D’Arvida à Woodstock, en passant par l’Inde, Montréal et New York, la polyvalente
Mme Latraverse se raconte d’un ton léger pendant l’heure et demie de son premier spectacle solo.
Elle le dit d’ailleurs d’entrée de jeu : elle réalise un rêve en livrant ses états d’âme seule sur scène. Et c’est absolument ce qui transparaît au terme du spectacle mis en scène par Anick Lemay. Si cette performance a l’effet d’un baume pour le public, elle semble surtout libératrice pour sa créatrice.
Des textes chantés a capella avec émotion, des anecdotes savoureuses ponctuées d’incessants name droppings (ses remarques sur Janis Joplin valent le détour) et même la présentation de toiles qu’elle a peintes démontrent qu’elle voulait d’abord et avant tout se faire plaisir.
AUTHENTIQUE
Elle se permet d’ailleurs d’envoyer des flèches amicales à plusieurs personnes ayant eu un impact dans sa vie. Sa relation avec Claude Léveillée ou encore sa première interaction avec Félix Leclerc sont racontées avec humour. Mme Latraverse s’ouvre aussi sur l’événement qui a fait chavirer sa vie, en 1978, lorsque le père de son fils Max, le New-Yorkais Emmett Grogan, a perdu la vie. La lecture du texte que lui avait destiné « sa préférée » Clémence DesRochers à la suite de cette tragédie est un moment poignant. L’amour crisse, c’est un spectacle par Loulou, pour Loulou, mais c’est tout le monde qui en sort gagnant.
L’amour crisse sera présenté aux quatre coins du Québec.