Un club semi-pro pour Lapierre et Latendresse
Les deux anciens du CH veulent offrir une option de plus pour les joueurs d’ici
C’était un secret de Polichinelle. Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre ont confirmé qu’ils seraient les propriétaires d’une équipe d’expansion de la Ligue nord-américaine de hockey à Saint-Hyacinthe.
« On croit à une autre option pour nos Québécois qui veulent jouer au hockey. Ce n’est pas normal de mettre fin à ton rêve après l’université ou le junior majeur », a expliqué Lapierre lors de La Poche Bleue, le balado des deux anciens attaquants du Canadien, hier soir.
« Ça ne fait aucun sens que des gars jouent en troisième, quatrième, millième division en Suisse, en Allemagne, en Finlande, en République tchèque quand on pourrait les ramener chez nous », a-t-il ajouté, sans dévoiler le nom de la nouvelle formation.
Depuis que le commissaire Jessy Girard avait attesté le retour de la LNAH à Saint-Hyacinthe, il y a deux semaines, et possiblement dans la région de Québec, la machine à rumeurs s’était emballée.
« Au départ, quand on nous a approchés, on a dit non merci, a reconnu Latendresse. On a commencé à regarder des matchs en ligne et on a retrouvé la passion. »
LIENS ÉTROITS AVEC LA VILLE
Les deux analystes à TVA Sports ont tissé des liens avec la ville de la Montérégie, en collaborant avec la microbrasserie Le Bilboquet et la distillerie Noroi afin de commercialiser des bières, du gin et des cocktails.
« La première fois que j’ai acheté un billet pour voir du hockey, c’était un match junior majeur du Laser [de Saint-Hyacinthe]. J’avais [participé au] concours pour aller lancer sur la patinoire, mais je n’avais pas gagné évidemment », s’est rappelé Lapierre.
Entre 2001 et 2009, les Maskoutains ont été représentés par le Cousin, le Top Design, le Cristal et les Chiefs au sein du circuit semi-professionnel. Mais des histoires négatives, dont certaines liées au crime organisé, avaient sonné le glas de l’aventure.
À l’époque, les bagarres étaient fréquentes. Mais comme plusieurs, les deux nouveaux proprios assurent que ce n’est plus « une ligue de goons ».
« Il y a des gars qui ont été repêchés dans la Ligue nationale, certains ont joué dans la LNH, et sont des passionnés. Je veux changer cette mentalité. C’est du beau calibre », a souligné Latendresse.
DE BELLES HISTOIRES
« Il y a de belles histoires, des gars qui ont étudié à McGill pour être docteur, ceux qui travaillent et qui ont besoin d’arrondir les fins de mois, d’autres que c’est leur transition entre le hockey professionnel et les études ou que c’est juste pour s’amuser », a observé Lapierre, qui souhaite mettre « le party » dans le stade Louis-Philippe-Gaucher, pouvant accueillir quelque 2000 spectateurs.
Le vieil aréna est déjà le domicile des Gaulois M18 AAA, des Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe et du hockey mineur de la ville. Latendresse et Lapierre ne veulent pas arriver avec leurs gros sabots et espèrent qu’on leur « donne une chance ».
La LNAH a des équipes à Laval, à Thetford Mines, à Jonquière, à Rivière-duLoup, à Saint-Georges et à Sorel-Tracy.