Le Journal de Montreal

La série Leafs-Bruins est loin d’être finie

- michel.therrien@tva.ca

Les séries de la Coupe Stanley battent leur plein et ce qui est extraordin­aire, c’est le niveau d’intensité qui augmente de manière significat­ive comparativ­ement à la saison régulière.

En éliminatoi­res, le travail est un ingrédient essentiel à la victoire, surtout quand il s’agit de tenter d’obtenir cette fameuse quatrième victoire, toujours difficile à aller chercher. Nous l’avons encore une fois constaté durant le cinquième match de la série Toronto-Boston, mardi. C’était un groupe jouant avec l’énergie du désespoir contre un autre qui se sentait à l’aise.

Pourtant, peu de gens accordaien­t une chance aux Leafs de l’emporter. Ils devaient se débrouille­r sans Auston Matthews et ont pris une décision importante en changeant de gardien. Or, même s’ils avaient une moins bonne équipe, ils ont disputé leur meilleure rencontre de la série, car ils sont venus pour jouer au hockey. D’ailleurs, le changement devant le filet n’a pas constitué un facteur : c’est plutôt l’éthique de travail qui a fait la différence.

Cela est tellement important en séries. Tu as beau avoir 20 excellents joueurs sur la glace, tu ne réussiras pas si tu ne travailles pas. Les Leafs étaient privés de leur meilleur élément, mais ils méritaient de gagner grâce à leur engagement.

De l’autre côté, l’instructeu­r-chef des Bruins, Jim Montgomery, a dû réunir ses troupes au centre de la patinoire pendant l’entraîneme­nt de lundi afin de faire grimper l’intensité. Pour lui, c’est choquant, puisqu’il a tout fait ce qu’il devait.

Aussi, je pense que cette série est loin d’être finie, car je crois au « momentum ». Toronto a été premier sur la rondelle parce que ses joueurs ont travaillé. Si l’effectif était, sur papier, moins bon, la chimie et la structure étaient supérieure­s.

LA FIERTÉ DES JOUEURS

En séries, il s’agit de voir qui remportera la course pour la rondelle. J’ai souvent dit à mes joueurs que leur éthique n’est pas la même que la mienne. Selon moi, celui montrant l’exemple est celui qui arrivera le premier sur la rondelle, tandis que l’autre hockeyeur fournissan­t moins d’efforts se contentera d’effectuer sa mise en échec.

Puis, devant le filet, il y a ceux qui se contentent d’y aller et de continuer leur chemin. Et il y a ceux qui s’y présentent et qui restent là, en sachant les conséquenc­es physiques comme les coups de bâton et les coups au visage. À Montréal, on l’a bien vu avec un Brendan Gallagher, entre autres.

Enfin, il ne faut pas oublier l’aspect mental. Les joueurs ont tous une fierté de réussir et de gagner. Et rappelons que Toronto constitue un marché exigeant. Même s’ils prétendent le contraire, les gars savent bien ce qui se dit à leur sujet.

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 ?? PHOTO AFP ?? Hampus Lindholm et John Tavares se livrent une rude bataille pour être le premier à prendre possession de la rondelle lors de la deuxième période du cinquième match de la série, disputé mardi soir, à Boston.
PHOTO AFP Hampus Lindholm et John Tavares se livrent une rude bataille pour être le premier à prendre possession de la rondelle lors de la deuxième période du cinquième match de la série, disputé mardi soir, à Boston.

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