Toronto choisira ses adversaires
C’est Toronto qui aura la lourde tâche de choisir son adversaire au premier tour des séries, une responsabilité qu’Ann-Renée Desbiens voulait laisser de toute façon aux entraîneurs et aux dirigeants des équipes.
Parce qu’en vertu d’un règlement de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), l’équipe qui termine au premier rang du classement pourra décider d’affronter celle ayant fini troisième ou quatrième en demi-finales.
« Ce n’est pas mon problème ! a lancé le plus sérieusement du monde Desbiens, hier, avant la victoire de 4 à 1 de Toronto sur Minnesota. Je trouve que c’est une règle intéressante, mais ça peut apporter du piquant dans les séries. »
« Nous faisons les choses différemment dans la LPHF et si tu finis première, tu mérites plus que d’être proclamée championne de la saison régulière », a reconnu la défenseure Erin Ambrose.
UNE SOURCE DE MOTIVATION
Pour celle ayant célébré ses 30 ans la veille, il faut jouer de prudence.
Le club sélectionné pourrait se servir de la situation comme d’une source de motivation. Selon l’arrière Catherine Daoust, il s’agit d’un « couteau à deux tranchants », car il pourrait se dire : « tu penses nous battre plus facilement, on va te montrer qu’on est capable ».
« Je suis en train de me demander si ce n’est pas un cadeau empoisonné, parce que de choisir n’importe quelle équipe dans cette ligue, ce sera difficile », a renchéri l’attaquante Catherine Dubois, pour qui ce règlement n’est pas « vraiment un privilège ».
« Il faut aussi considérer le voyagement, a prévenu Desbiens, deuxième étoile de la dernière semaine. Aller au Minnesota, c’est des fois un peu plus difficile sur le corps avec les horaires de vol. »
L’AVANTAGE DE LA CLASSE
Avec son gain, hier soir, Toronto a 44 points, trois de plus que Montréal, et est assurée de la première place. Minnesota, Ottawa et Boston lutteront cette semaine pour les deux dernières places disponibles en vue des séries, qui débuteront mercredi prochain à Toronto et jeudi à Laval.
« Le plus important était de s’assurer de commencer les séries à la maison », a convenu Ambrose.
« Avec nos partisans à Montréal, c’est sûr qu’on voulait l’avantage de la glace », a ajouté Daoust.
Le dernier match régulier de la bande à Marie-Philip Poulin aura lieu samedi au domicile de Boston.