Lui aussi a fait beaucoup d’argent avec les vaccins
Il a empoché 150 000 $ à Montréal en vendant de faux passeports
Un ex-employé d’un centre de vaccination à Montréal a admis avoir empoché 150 000 $ en produisant plus de 1000 passeports vaccinaux frauduleux en 2021.
Adams Diwa a plaidé coupable hier matin au palais de justice de Montréal à des accusations d’abus de confiance et de fabrication de faux.
Embauché par le CIUSSS de l’Est-de-l’île-de-Montréal en mars 2021 comme agent administratif, l’homme de 24 ans avait pour unique tâche de saisir des données vaccinales dans le registre de vaccination de Québec.
Mais alors qu’il travaillait à la clinique du Stade olympique à Montréal, il a profité de son rôle pour inscrire près de 1250 faux vaccins dans le registre entre septembre et novembre 2021.
DE FAUX RENDEZ-VOUS
Il s’agirait de l’une des plus grosses fraudes de passeports vaccinaux recensées dans la province.
« Je faisais ça très clean .Je créais un vrai rendez-vous dans le système, comme si la personne avait pris son rendez-vous. Une date pour la première dose, et 28 jours plus tard la deuxième dose. Je devais inscrire le type de vaccin et l’endroit où ils s’étaient fait vacciner », avait-il expliqué en entrevue à La Presse avant d’être accusé. Pour la très grande majorité des inscriptions, l’accusé utilisait ses codes d’utilisateur. Il demandait à des complices d’obtenir des listes de personnes intéressées à obtenir un faux passeport. Ces fausses données ont permis à 630 personnes « de télécharger et d’utiliser de fausses preuves vaccinales sous forme de code QR, et ce, alors que les décrets gouvernementaux provinciaux et fédéraux étaient en vigueur », indique-t-on. Le passeport vaccinal est demeuré en vigueur au Québec entre septembre 2021 et mars 2022.
SOMMES IMPORTANTES BLOQUÉES
Près de 100 000 $ des 150 000 $ ont depuis été retracés dans un compte bancaire qui fait désormais l’objet d’une ordonnance de blocage. Des biens et 30 400 $ comptant ont également été saisis lors d’une perquisition à son domicile de Terrebonne.
« L’accusé est écarté de manière grave et marquée aux normes qui encadrent sa charge, particulièrement considérant le nombre de fausses saisies, les sommes d’argent impliquées et le contexte sanitaire dans lequel se trouvait le Québec pendant la période infractionnelle », peut-on lire dans le document déposé en cour. L’accusé sera de retour en cour en août prochain pour la suite des procédures.