Les émissions de GES à leur plus bas en 25 ans au pays
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada ont atteint en 2022 leur plus bas niveau en 25 ans en excluant les années pandémiques de 2020 et 2021, signe que le pays est « sur la bonne voie », selon le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault.
Cela représente une baisse de 44 millions de tonnes métriques de gaz carbonique (CO2) par rapport au sommet prépandémique de 2019. Ou, dans les mots du ministre de l’Environnement, « l’équivalent de retirer 13 millions de véhicules de nos routes ».
Ces bonnes nouvelles proviennent du plus récent
Rapport d’inventaire national, qui retrace les niveaux d’émissions du Canada depuis 1990.
« Nos efforts acharnés portent leurs fruits. Nous sommes sur la bonne voie et nous devons continuer dans cette direction », a indiqué M. Guilbeault hier.
Selon le Pembina Institute, un groupe de réflexion sur la lutte aux changements climatiques, « il semble que l’ensemble des mesures introduites par le gouvernement du Canada au cours des dernières années commence à avoir un impact notable sur nos émissions globales ».
LE REBOND DE 2022
Ce résultat encourageant masque toutefois un rebond entre l’année 2021 et 2022.
Bien qu’attendue en raison de la reprise des activités économiques, cette hausse des émissions a été un peu plus faible que prévu : l’augmentation de GES a été de neuf mégatonnes plutôt que de 13 mégatonnes, comme le prévoyaient les experts du gouvernement.
Rappelons qu’à l’horizon de 2030, le gouvernement s’est fixé comme objectif une fourchette d’émissions de 403 à 439 mégatonnes par année. En 2022, les émissions étaient de 704 mégatonnes.
Les ambitieux objectifs du Canada ne sont pas à portée de main encore, mais le ministre Guilbeault s’est montré fort optimiste, hier, notamment en raison des politiques actuellement dans les cartons.
Une de ces mesures les plus conséquentes est le plafonnement au niveau de 2021 des émissions du secteur pétrolier et gazier, qui occupe la première position au palmarès des polluants.
Greenpeace Québec note d’ailleurs que le secteur des sables bitumineux émet davantage de GES que l’ensemble des secteurs du Québec réunis.
Steven Guilbeault vise toujours la mise en place de cette politique pour 2026, bien que cela demeure « hypothétique » à ce stade-ci.