Le Journal de Montreal

Harry Potter le sans-coeur

- Mario Dumont mario.dumont@quebecorme­dia.com Mario Dumont en direct à 16 h à QUB à la télé, radio, balado et vidéo sur l’app QUB et le site qub.ca

À 34 ans, Daniel Radcliffe jouit d’une fortune d’au moins 110 millions $ US (150 millions $ CA). Pourquoi ? Parce qu’il a personnifi­é Harry Potter. Il affirme en donner beaucoup à des oeuvres caritative­s et c’est bien, mais il roule quand même sur l’or. En 2023, il a vendu pour 5 M$ son condo à New York afin de s’en acheter un plus beau à 6,5 M$.

L’adolescent-acteur-magicien a reçu 1 M$ pour le premier film Harry Potter, 3 M$ pour le second, 6 M$, 11 M$, 14 M$ et 24 M$ pour les quatre suivants. Et pour le chapitre final en deux longs métrages, il a touché un beau 50 M$.

Il a joué dans d’autres films par la suite, prouvant qu’il est un bon acteur, mais sans plus. Le cachet élevé qu’il reçoit chaque fois est davantage lié à son nom et à son rôle mythique qu’à son talent.

GRÂCE À QUI ?

Que serait Daniel Radcliffe sans la créatrice du personnage Harry Potter ?

En résumé, Daniel Radcliffe est très riche parce qu’une mère monoparent­ale sans emploi, victime de violence conjugale, a courageuse­ment couché sur papier une belle histoire entièremen­t tirée de son imaginatio­n. Puis elle a pris son bâton du pèlerin pour aller se faire dire non par des éditeurs l’un après l’autre (la gaffe !).

Sa déterminat­ion lui a permis d’en convaincre un de publier le premier tome des histoires de Harry Potter. Vous connaissez la suite : les livres vendus par millions dans toutes les langues, les films, les objets promotionn­els, un succès monstre.

Sans J.K. Rowling et sans Harry Potter, Daniel Radcliffe serait au mieux un acteur ordinaire qui gagne bien sa vie et peut-être un enseignant de théâtre dans une école secondaire. Dans les deux cas, il ne serait pas assis sur un trésor de 110 M$ qui fructifie chaque jour.

Dans une entrevue au magazine The Atlantic, Daniel Radcliffe prend ses distances de l’auteur J.K. Rowling. Il se dit déçu de son manque d’empathie. Pourquoi ? Parce que Mme Rowling n’a pas épousé la totalité de l’idéologie de genre. Les médias britanniqu­es l’ont étiquetée comme une personne anti-trans.

L’ACCUSATION QUI TUE

Vous ne trouverez pas de citation de J.K. Rowling rejetant le droit des personnes trans de vivre en paix et en sécurité. Son propos se résume à deux choses. Faire disparaîtr­e la notion de femme représente un recul par rapport à des décennies de luttes pour l’avancement des femmes. Elle rejette donc les appellatio­ns du type « personne avec un utérus » plutôt que « femme ».

Elle a aussi remis en question l’âge à partir duquel il est raisonnabl­e pour un adolescent de poser des gestes irréversib­les en matière de changement de sexe. De ce point de vue, les derniers développem­ents de la science tendent à lui donner raison.

Daniel Radcliffe n’est pas forcé d’être d’accord avec elle. Pas plus que sur ses opinions politiques, c’est personnel. Il n’a qu’à plaider le droit de chacun à son opinion et au respect.

Il a préféré mordre la main qui l’a nourri pour se réfugier dans la confortabl­e chapelle woke.

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