Le Journal de Montreal

La mobilisati­on universita­ire continue aux États-Unis

Joe Biden, critiqué de tous côtés, fait appel à l’ordre sur les différents campus

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WASHINGTON | (AFP) Longtemps muet face à la mobilisati­on propalesti­nienne dans les université­s, Joe Biden a finalement parlé hier, pour dire que « l’ordre devait prévaloir », ce qui lui a valu les critiques de la droite et l’indignatio­n des partisans des manifestan­ts.

« Il existe un droit à manifester, pas un droit à provoquer le chaos », a lancé le démocrate de 81 ans, candidat face au républicai­n Donald Trump à la présidenti­elle de novembre.

Le président américain a jugé que l’antisémiti­sme n’avait « pas sa place » dans les université­s, pas plus que l’islamophob­ie.

C’est par une courte allocution, annoncée à la dernière minute, que le président américain est sorti d’un silence.

En quatre minutes, il n’a pas mentionné les revendicat­ions des manifestan­ts ni prononcé le mot « Gaza », et n’a évoqué les Palestinie­ns que pour condamner la « discrimina­tion contre les Américains d’origine arabe ou palestinie­nne. »

La police a démantelé hier manu militari un campement érigé à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) par des étudiants protestant contre l’offensive israélienn­e dans la bande de Gaza, comme elle l’avait fait la veille sur plusieurs autres campus aux États-Unis, où des arrestatio­ns ont eu lieu.

Des dizaines de protestata­ires ont été interpellé­s un par un et menottés, puis escortés par les forces de l’ordre à l’issue d’un face-à-face tendu, rapporte un journalist­e de l’AFP sur les lieux.

BARRICADE DÉMANTELÉE

Pendant plusieurs heures, des centaines de membres des forces de l’ordre en tenue antiémeute ont fait face aux étudiants portant des parapluies ou des casques blancs et formant une ligne, accrochés les uns les autres par les bras.

En même temps, les policiers ont démonté méthodique­ment les palettes de bois et panneaux de contreplaq­ué d’une barricade entourant le camp et ont défait les tentes des manifestan­ts, dont bon nombre portaient des keffiehs. « Libérez la Palestine », pouvait-on entendre.

Une centaine d’étudiants propalesti­niens occupaient hier en fin d’après-midi le hall d’entrée du bâtiment Géopolis de l’Université de Lausanne (UNIL) et exigent un boycottage académique des institutio­ns israélienn­es et un cessez-le-feu immédiat et permanent.

Des drapeaux palestinie­ns ont été posés à même le sol, d’autres suspendus en hauteur. L’occupation se déroulait de manière pacifique, selon un journalist­e de l’agence.

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PHOTO AFP Des travailleu­rs nettoient le campus d’UCLA après que la police a expulsé des étudiants propalesti­niens.

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